Sur son deuxième album à l’international (le quatrième si on compte ses premiers enregistrements sortis uniquement dans son pays d’origine), l’autrice-compositrice grecque Stella Chronopoulou voyage dans le temps, dans la Grèce et l’Amérique des années 1960.
Née Stella Chronopoulou, Σtella (prononcer Stella) fait de la Grèce un territoire de pop indé fertile avec son quatrième album, Up and Away, le premier chez Sub Pop. Elle épouse ses racines grecques, jusque sur la pochette de l’album qui la représente elle et son producteur, Redinho, jouant d’instruments traditionnels : bouzouki pour lui, kanoun pour elle. Elle s’inspire surtout beaucoup des productions folk-pop sixties de son pays d’origine, qu’elle écoutait enfant. Ces territoires musicaux intimes étaient restés, jusqu’ici, inexplorés par l’artiste. Ce virage assumé redonne des couleurs à l’électro-dream-pop de ses débuts.
Tu sors ton nouvel album cette semaine. Qualifierais-tu ton processus créatif de plus instinctif, sans peine ?
Oui, en particulier cette fois-ci. Ça doit venir du fait que je n’ai pas eu beaucoup à faire en ce qui concerne la production des morceaux. Quand tu fais un disque, tu l’écris, tu le composes, tu peux le produire et le mixer. Si tu fais tout ce travail tout seul, tu peux facilement te sentir frustré et débordé. Up and Away est produit par Tom “Redinho” Calvert. Il avait une idée assez claire de la manière dont il voulait faire sonner cet album. Ça m’a beaucoup aidée et ça m’a donné beaucoup d’espace pour créer, tout simplement, sans que je m’inquiète des étapes périphériques. Ça a vraiment fait la différence. Il y a aussi le fait que l’on travaillait à distance, au début en tout cas. Puis Tom est venu en Grèce pour une semaine ou deux, mais c’était sur un laps de temps très court. Je savais que le temps était compté. Et je crois que ça a contribué à accélérer les choses.