Dans la carrière de Lambchop, Nixon (2000) est le premier chef-d’œuvre d’une discographie entamée sept ans plus tôt. Brillant songwriter à la casquette toujours vissée sur la tête, Kurt Wagner a déjà signé quelques fulgurances (Soaky In The Pooper en tête) sur ses précédents albums, mais pas encore de classique. C’est que le natif de Nashville, déjà quadragénaire, occupe principalement son temps dans une menuiserie – un métier qui sied à l’univers boisé de son répertoire et qui ne l’empêche pas de tenir le rythme d’un stakhanoviste (cinq LP en six ans).
“Ma seule frustration, c’est de n’avoir pas assez de temps à consacrer à la composition”, confiait-il à l’époque dans nos colonnes (cf. magic n°40). Par sa ville d’origine, Kurt Wagner s’inscrit certes dans un héritage country, mais il puise également son inspiration dans la soul, reprenant déjà Curtis Mayfield sur What Another Man Spills (1998).
Avec le disque suivant donc, le leader de Lambchop va réussir comme rarement à conjuguer ces deux genres avec une maestria et une humilité impressionnantes. Logiquement consacré album du mois dans magic (n°38, février 2000) et porté par le tube Up With People, Nixon va être rejoué, quinze ans après sa sortie, dans son intégralité à l’occasion d’une tournée européenne qui passera par l’Hexagone et notamment par la capitale ce lundi 26 janvier, marquant alors la seconde édition de nos soirées Classix Nouveaux n°2.
Ce rendez-vous, imaginé par votre revue préférée en partenariat avec la Gaîté Lyrique et initié en juillet avec The Pastels jouant Slow Summits, accueille des artistes fétiches de l’histoire pop moderne pour interpréter en intégralité un classique ou le dernier album en date de leur discographie. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Bed (reformé pour l’occasion) ouvrira cet événement forcément immanquable.
• Classix Nouveaux n°2, lundi 26 janvier à la Gaîté Lyrique (Paris)
• Lambchop joue Nixon + Bed (première partie), 27€ (21€ tarif adhérents)
