Leo Dobsen (chant, guitare)
Ben Romans Hopcraft (chant, guitare)
Daniel Salamons (basse)
Jonny Williams (batterie)
OÙ ?
Londres (Royaume-Uni)
QUOI ?
C’est vrai, on triche un peu, Childhood s’était fait remarquer de nos services dès 2010 – un single, Paper Wave, lancé comme une bouteille sur la Toile, laissait augurer du meilleur. Deux ans plus tard, un 45 tours alignait les clins d’œil au septième art. En face A, Blue Velvet, impressionnant de justesse, affichant une mélodie à la morgue altière mais détendue et dosant parfaitement l’équilibre entre guitares jangly et pédales d’effets. En face B, Bond Girls envoyait valser une tornade de six-cordes contre un chant gentiment camé et jailli d’outre-tombe. On avait depuis perdu le quatuor de vue. Il en a profité pour se bonifier.
DERNIÈRE SORTIE
Produit par Dan Carey, Pinballs est une odyssée couvrant les deux faces d’un 45 tours tout en anticyclones vocaux et tonnerres de guitares, porté par une section rythmique qui jamais ne faiblit, maintenant la cadence à vive allure avant un final planant et rêveur. Ou comment couper la poire en deux : single impressionnant sur la face A, mélopée mélancolique sur la face B, épopée pop pour l’ensemble.
TUBE ABSOLU
Solemn Skies ou la rencontre entre The Velvet Underground (I’m Waiting For The Man) et la ferveur de The Stone Roses. Remarque destinée aux amateurs de scopitones : oubliez la vidéo, elle dessert un hymne extatique en exhibant le groupe dans d’affreux tricots de Noël.
FUTUR CONDITIONNEL
Outre-Manche, Childhood est encensé par une presse que l’on sait plutôt versatile. En dépit de son patronyme, Childhood n’est pas un perdreau de l’année et devrait supporter cette “pression”. En attendant, Pinballs rappelle les sous-estimés Working For A Nuclear Free City. Les Londoniens subiront-ils le même sort que les Mancuniens ? Un album à venir cet été, Lacuna, et une date au MIDI-Festival donneront le verdict.
