Si d’ordinaire les reformations débouchent sur des disques frôlant le pathétique, celle d’Echo & The Bunymmen, voilà quatre ans maintenant, fut bien l’exception qui confirme la règle. Avec un bel album, Evergreen, et un single fédérateur, Nothing Lasts Forever, le playboy-crooner Ian McCulloch, le guitariste Will Sargeant et le bassiste Les Pattinson renouaient avec une superbe qui ne leur avait jamais fait défaut tout au long des années 80. Malheureusement, la suite ne fut pas à la hauteur et un Lp bâclé, What Are You Going To Do With Your Life?, aurait pu sonner le glas du groupe de Liverpool. Remerciés par leur label, lâchés par leur bassiste, McCulloch et Sargeant n’en ont pas pour autant jeté l’éponge. Et reviennent même aujourd’hui avec un album efficace et sans fioriture, Flowers, où le tandem assume totalement ses marottes – Doors et Velvet en tête. Pour ne rien gâter, avec l’aide de quelques disques et entre deux bouchées de pizza, le toujours charismatique McCulloch prouve également qu’il est toujours maître dans l’art du boniment.
INTERVIEW Christophe Basterra
PARUTION magic n°51(Grâce à la voix.) Shack ! Mais ce n’est pas l’une des meilleures chansons de Mick Head. Enfin, le morceau est pas mal… De toutes façons, pour plein de raisons, j’ai toujours préféré les Pale Fountains, qui ont été un groupe mésestimé, mis à part en France. Cela dit, j’étais content que Shack obtienne un certain succès en Angleterre, il y a deux ans.
Ça ne les a pas empêchés de se faire virer par leur label London, qui vous a également remerciés après deux albums. À moins que ce soit vous qui soyez partis ?
(Sourire.) C’était un peu les deux. Pour moi, le deuxième album des Bunnymen sur London, What Are You Going To Do With Your Life?, est sans doute l’un des meilleurs que nous ayons faits (ndlr : bein voyons)… Et ces deux derniers mois, j’ai été interviewé par des journalistes, des fans en plus, qui ne savaient même pas qu’il y avait eu un disque après Evergreen. Ce qui en dit long sur le boulot de London. La personne qui s’occupait de nous à l’origine est partie pour manager… Elton John. (Sourire.) Après son départ, plus personne ne nous portait d’intérêt. Alors, ils nous ont fait comprendre que c’était peut-être mieux de partir. On n’a eu aucun problème pour trouver un autre label. Le mec de Cooking Vynil a contacté Will. Personnellement, je n’étais pas sûr que de choisir une structure indie soit la meilleure solution. Mais aujourd’hui, je dois avouer que c’est bien mieux. J’ai longtemps pensé que j’étais le plus futé, mais j’ai tout de même mis vingt ans à réaliser qu’un label indépendant pouvait être bien. Les Bunnymen ont toujours été un groupe de réputation mondiale, pourtant, nous n’avons joué en Australie qu’une seule fois. Nous n’avons jamais tourné régulièrement en Scandinavie, en Espagne ou en Italie. Dans les années 80, notre label se satisfaisait de bien vendre aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Belgique, en Hollande et au Japon. Les tournées européennes étaient toutes identiques : Paris, Bruxelles, Amsterdam, Hambourg. Et voilà. Là, rien que pour la promo, je suis déjà allé à Oslo, Stockholm, Lisbonne, Barcelone, où je n’étais pas retourné depuis les 80’s. À moins d’être Madonna, les majors arrivent quand même à rendre le monde plus petit…(Il chantonne.) C’est la version de Shirley Bassey ? Qui est-ce ? Je ne les connais pas. J’aime beaucoup… Vous, les Français, vous connaissez vraiment les trucs les plus obscurs. (Sourire.) Ils auraient sans doute pu faire une bonne version de The Killing Moon… C’est un disque rare ? C’était vraiment bien en tout cas…
Les Doors ont souvent été cités comme l’une de vos principales influences, mais cela faisait longtemps que vous ne l’aviez pas autant revendiqué…
Je crois même que c’est la première fois qu’elle est aussi évidente. J’ai toujours compris que l’on puisse comparer les deux voix, mais rarement la musique. On créait sans doute le même genre d’atmosphères. Rescue étant peut-être l’exception. Et comme c’était notre second single… (Sourire.) Les Doors, on les entend surtout sur King Of Kings, le premier morceau de Flowers… Mais je n’y célèbre pas pour autant le Roi Lézard. Sincèrement : qui aurait envie de célébrer un lézard ? (Rires.) On entend aussi pas mal le Velvet Underground sur l’album. En fait, c’est vraiment le premier disque sur lequel nos influences sont à ce point mises en avant. Et j’aime bien ça. Par le passé, on se refusait à faire des choses trop évidentes : “Non, non, c’est trop Doors, on ne peut pas…”(Immédiatement.) De qui est cette version ? C’est celle de 69 ? (Il chante en se moquant.) Oh, c’est Bobby Gillespie ? (Il regarde la pochette.) Oh, Paul ! Il avait un visage de taré, ce type. Il avait un côté Jacques Brel. J’ai toujours trouvé qu’il avait été surestimé comme chanteur. Tu ne peux pas chanter comme ça : “…Don’t feel so saaaaaaaaaaaaaaad”. De toute façon, l’originale est tellement superbe. J’avais fait une reprise avec Roddie Frame (ndlr : ancien leader d’Aztec Camera) lors d’un concert des Cocteau Twins à la Brixton Academy. Ils avaient demandé à quelques-uns de leurs amis de venir, sans nous payer bien sûr. Ils ont toujours été avares… Et l’on avait fait une version de vingt-cinq minutes de Pale Blue Eyes. Elle était vraiment pas mal. Il y a un morceau sur Flowers qui rappelle Sweet Jane, mais ce ne sont pas les mêmes accords. Hey, Lou, si tu lis ce journal, je préfère te prévenir que sur mon prochain album solo, il y a aussi deux ou trois Sweet Jane… (Rires.) De toute façon, Lou Reed a toujours été crédité pour avoir inventé ce riff, mais si tu fais attention, il n’est pas très éloigné de celui de Love Minus Zero de Bob Dylan. (Il chante.)(Dès l’intro.) Nirvana, sur l’album Unplugged. (Il chante.) J’adore Nirvana et ce disque est fantastique. La version de All Apologies est incroyable. Il y a une chanson de Kurt Cobain qui ressemble carrément à Read It In Books. C’est sans doute l’influence de Courtney Love. Mais je m’en fous… C’est vraiment triste ce qui est arrivé. Nirvana avait quelque chose de spécial. Kurt Cobain avait une allure fantastique : Jésus Christ en blue jeans, il fallait y penser quand même…(Il hésite.) Je connais cette chanson… Je croyais que c’était The Killing Moon. (Il attend.) Ouaouh, ce morceau est un classique, laissez-le un peu… Quel est le titre déjà ? (Rires.) C’est un bon disque, ça.
Pourquoi, quand tu as décidé de travailler de nouveau avec Will Sargeant, avoir pris le nom d’Electrafixion et non pas celui d’Echo & The Bunnymen ?
Will était plutôt pour mais moi, je n’étais pas prêt. Et surtout, Les et lui avaient gardé le nom après mon départ et je voulais le leur faire payer en quelque sorte. (Sourire.) Ça a donné deux années de tortures avec Electrafixion… (Sourire.) On a livré de bons concerts mais la musique était un peu trop “heerrrrrrm”. Et parfois, j’aime bien chanter de vraies mélodies. Mais c’était une étape importante avant de reformer les Bunnymen. Et nous l’avons fait au bon moment… Nothing Lasts Forever qui rentre directement dans le Top 10, c’était le scénario parfait. Mais je savais qu’avec cette chanson, on allait réussir. J’avais commencé à écrire ce morceau des années auparavant, alors que j’étais en solo, j’avais cette suite d’accords… J’étais content de goûter à nouveau au succès… Surtout après Electrafixion, où nous n’avions jamais eu ce genre de titres qui auraient pu nous permettre de retrouver les charts.Lay Lady Lay ? Non !? Mais, c’est la même chanson ! (Rires.) Pfff, c’est fantastique. Ce type a inventé une nouvelle façon de chanter. On a repris It’s All Over Now Baby Blue pour un disque que l’on a vendu sur Internet… Un journaliste du Guardian a écrit que c’était l’une des plus tristes interprétations jamais faites ! Dylan est un grand… Ce n’est pas l’un de ses meilleurs morceaux et pourtant, c’est merveilleux… Si les gens écoutaient tous ces trucs, il y aurait peut-être moins de merde dans les charts. J’ai ce projet de devenir Premier Ministre, ou au moins Ministre de la musique et des groupes. Je bannirai tous les groupes actuels et les mômes ne pourraient plus écouter que les grands, Hendrix, le Velvet, Dylan.(Il hésite.) S’il vous plaît, dites-moi que ce n’est pas Echo & The Bunnymen… Oh, The Lightning Seeds ! Ça sonne comme du Bunnymen ! Ian Broudie va produire quelques morceaux de mon prochain album solo. On a recommencé à se parler, on est à nouveau ami après s’être ignoré pendant dix ans. Ce morceau n’était pas mal, mais je suis sûr que c’est une chute de studio de Porcupine sur laquelle il a mis sa voix. (Rires.) Bien joué, mon vieux nouvel ami…
Pourquoi avoir produit Flowers vous-mêmes ?
On sait ce que l’on veut maintenant. Notre son n’est pas difficile à obtenir. Maintenant, si on avait voulu enregistrer un album destiné à vendre cinq millions d’exemplaires aux États-Unis, ce dont nous n’avons rien à foutre, on aurait fait appel à un type avec une barbe. Mais sans moustache !Je crois que je connais la chanson… C’est nous ? C’est difficile à savoir de nos jours… (Sourire.) Radiohead ? Pavement ! Je n’ai entendu cette reprise qu’une fois auparavant, mais je me souviens qu’ils ont pris quelques libertés. Je les ai rencontrés dans un hôtel à Londres, je suis allé dans leur chambre et ils me l’ont fait écouter. Tout ce que j’ai trouvé à dire, c’est : “Fantastique !” Mais le chant… (Il écoute.) C’est “fate” et pas “face”, espèce d’andouille… Bon, ça suffit. Au moins, les groupes américains ont revendiqué les Bunnymen comme influence ou ont reconnu qu’on était un de leurs groupes favoris. Ce qui n’est pas le cas des Britanniques, même ceux qui sonnent comme nous. Alors, c’est cool de la part de Pavement, Courtney Love, The Flaming Lips … Au début, j’ai reconnu beaucoup des Bunnymen dans Radiohead, mais ils n’ont jamais rien dit. Les groupes anglais sont tellement prétentieux… Quand nous avons commencé, je citais régulièrement six noms : Bowie, Lou, Iggy, Lennon et Abba. Heu, en fait, ça fait cinq… Je connais bien Mani des Stone Roses et il me disait toujours : “Les Bunnymen, mec, ça c’était un groupe. Sans les Bunnymen, il n’y aurait jamais eu les Stone Roses…” Et quand tu lisais les interviews à l’époque, ils répondaient toujours : “Ouais, on adore Sly & The Family Stone…” En Amérique, ils ont toujours été plus honnêtes. C’est pour ça que Neil Young est toujours aussi populaire : Kurt Cobain a reconnu que c’était lui le parrain. Si le grunge avait été un phénomène anglais, je suppose que tout le monde aurait cité Sly & The Family Stone comme influence majeure.J’aime beaucoup cette chanson. Ça me rappelle les Clash quelque part. Vous pouvez laisser un peu. Superbes accords. Bon, c’est vrai qu’il y a un barbu dans le groupe… J’écoute rarement des nouveautés. Je suis incapable de te citer des noms hype. (Rires.) Le dernier disque que j’ai acheté, ça doit être un Sinatra. J’adore le single de Ash, Shining Light, mais j’ai toujours aimé ce groupe, qui est très sous-estimé, comme Supergrass d’ailleurs. À chaque fois que Ash et Supergrass sortent un disque, tu as l’impression qu’il s’agit d’un nouvel artiste. Ils devraient être plus populaires… Quoi d’autres… (Il réfléchit.) J’ai l’impression que, maintenant, les gens vont dans un supermarché, achètent le disque de Coldplay, sans doute un album de Travis, s’ils ne l’ont pas encore, et dans ce cas, ils en achètent dix exemplaires… Je trouve Coldplay pas mal, et Travis sont des mecs gentils, ce n’est pas de leur faute s’ils ne sont pas Iggy Pop. Mais, les popstars d’aujourd’hui doivent ressembler à ton voisin de palier. Je n’aurai jamais imaginé que cela pourrait arriver un jour. C’est pour cela que Liam était très fort à un moment, car c’était LE mec, même si Oasis n’a jamais été le meilleur groupe du monde… C’était un rocker. Et tu as besoin de types comme ça. Sincèrement, tu n’as pas envie que ta mère aille au Tesco du coin et revienne avec un disque de Coldplay, même si les chansons sont bien. Pour un Coldplay, tu as besoin d’un Iggy Pop ou d’un Jimi Hendrix. Et personne ne joue ce rôle aujourd’hui.(Il fait la moue…) C’est quoi, c’est… Goldie ? Très jolie musique, les gars… C’est Glide, le projet solo de Will ? Qu’est-ce que c’est ?! Oh, Radiohead… Un morceau de Kid A ? Il doit y avoir une blague quelque part. (Le chant arrive.) Non, non, non… J’aimerais bien savoir si vous avez acheté ça juste pour me le passer et qu’on rigole ensemble ou si c’est un disque à vous ? (Rires.) Il faut qu’il perde sa tête et qu’il en trouve une autre qui soit humaine. Avec tout l’argent qu’il a gagné, il faut qu’il aille directement se faire opérer. Il est cool, mais bon… Si tu lis ça, excuse-moi Thom. (Rires.) The Bends était un album exceptionnel. Mais des fois, c’est bien d’introduire quelques gags dans sa musique… Lou Reed était un bâtard misérable, mais au moins il poignardait ses potes. Si tu veux être aussi misérable, il faut avoir un couteau sur toi… Et le problème de Thom, c’est qu’il ne ferait pas de mal à une mouche.C’est quoi ce pompage d’Arthur Lee… (Il chante comme le leader de Love.) C’est Love ? Un de mes contemporains ? Ce n’est pas Pete Wylie (ndlr : leader de Wah!, un autre groupe de Liverpool), ça, c’est une certitude. (La voix arrive.) C’est ce bon vieux Mozzer ?! Mais qu’est que c’est ce truc, vous y croyez-vous ?!! Il chante à l’envers ou quoi ?!!! Attendez… Ce ne serait pas les Wild Swans ? C’est l’un de mes meilleurs amis qui chante ! Paul, je suis désolé, mais c’est vraiment nul ! Il fait des trucs bien meilleurs maintenant. Parce qu’il ne chante plus… (Rires.) Paul est vraiment un chic type. Certains pensent que la fin des 70’s était une période cool, mais ça a toujours été nul. En fait, c’était déjà la même chose qu’aujourd’hui…À l’époque, on chantait des conneries, on se mettait du mascara. Maintenant, ils portent des bonnets de laine, ont de la barbe, mais écrivent toujours des idioties…Phil Collins !? Les Bunnymen !? C’est New Order. C’est un extrait de l’album Songs From Swinging Suicides… (Rires.) Non, J’adore. Joy Division était un groupe fantastique, Ian Curtis était… le Mr Bean du rock ! (Rires.) Quand ils ont décidé de continuer, les gens doutaient : “Hum, vous allez continuer sans votre chanteur…” Ces mecs-là ont quand même réussi à faire deux groupes extraordinaires, tout en étant originaire de Manchester, une ville où il n’y a rien. Barney, Hooky, Steve et Gillian sont fous. Je ne dirai pas de mal sur New Order parce que je n’ai rien à dire de mal…
Mis à part que ça ressemble à Phil Collins…
C’était une blague, je savais qui c’était dès le début du morceau. Quoique, à un moment, je croyais que c’était Pete De Freitas qui jouait (ndlr : le batteur des Bunnymen, tragiquement décédé en 89 dans un accident de la route.) Je suis sûr que le prochain New Order sera extraordinaire parce que Barney s’y connaît en mélodies. Ce groupe a changé le visage de la musique en Grande-Bretagne. Sans eux, il n’y aurait peut-être pas eu de raves… Toute la scène dance anglaise est peu ou prou liée à New Order. S’ils avaient touché un pour cent sur tous les disques qui sonnaient comme les leurs, ils seraient encore plus millionnaires qu’ils ne le sont déjà !
Tu n’as jamais été intéressé par la musique électronique, même si tu as collaboré avec 808 State ?
Ce sont eux qui m’avaient demandé de chanter sur un morceau… C’était bizarre parce que je devais essayer de faire une chanson d’après un truc qui n’en était pas vraiment une. En dance, je n’aime que les trucs qui tapent, pas les bidouillages électroniques. Il faut que ça soit puissant. J’ai pris un jour de l’ecsta sans le savoir, quelqu’un m’en avait mis dans mon verre… J’étais à la Loco, à Paris, et je suis resté assis dans un divan pendant au moins vingt-cinq heures. Grand souvenir ! (Rires.)Est-ce que vous pouvez remettre le disque au début. Pourquoi ont-ils décidé de foutre ces trucs en intro ? (Il fait la grimace.) Oh, le texte ! Pourtant, c’est simple d’écrire : il suffit d’un stylo et d’un bout de papier, tu marques ce qui te passe par la tête et quand tu relis ce genre de conneries, tu sais qu’il faut tout effacer… Ce ne serait pas Belle & Sebastian ? Bon, allez, on arrête… Il paraît que Stuart Murdoch veut co-écrire un morceau avec moi. J’ai écouté des trucs de Belle & Sebastian qui m’ont plu. Mais ce morceau était vraiment pathétique, non ? Ah, le légendaire Stuart… Jeepster est un label cool, c’est pour cela que j’ai signé avec eux pour mon prochain disque solo. J’aime beaucoup le boss, il est fou, il boit comme un trou.Mauvais. C’est qui ? Laura Nyro… Elle n’était pas belle. Bon sang, garde la vraie mélodie ! Dionne Warwick l’enfonce. Personne n’avait envie de coucher avec Laura Nyro. Et les filles qui chantent, il faut qu’elles soient baisables… Même ma femme serait d’accord sur ce point.
En solo, tu n’as jamais eu envie de faire un album uniquement constitué de reprises ?
Je le ferai sans doute un jour. Il y aurait beaucoup de morceaux de Frank Sinatra, un de Tony Bennett. C’est ce que j’adore chanter, ce genre de vieux morceaux. Je suis le meilleur chanteur aujourd’hui, et Sinatra, le meilleur de tous les temps… Il y a eu aussi Elvis, lorsqu’il portait ses vestes à franges. Lennon avait une grande voix rock. Et Bowie sur Hunky Dory était impressionnant. Mais, à l’heure actuelle, je suis le meilleur. (Rires.) Ou en tout cas, je suis dans les cinq meilleurs.