HOboken Division, un blues de références

Avec son deuxième album, HOboken Division agrémente son blues à la française d’une multitude d’influences.

Dans les escapades redoutables d’HOboken Division, il y a l’éclat des plus belles envolées de groupes comme Black Rebel Motorcycle Club. Le groupe français fait cohabiter une esthétique blues et un style garage furieux dans son deuxième album, longuement intitulé The Mesmerizing Mix Up Of The Diligent John Henry. Au-dessus de cette mêlée vrombissante, juste grasse comme il faut, la voix de Marie Rieffly lorgne vers Alisson Mosshart des Kills avec la même puissance féline, quasi-magnétique.

Au carrefour des influences, le groupe français possède cependant une singularité propre et un style bien affirmé. Une sorte de blues lorrain où la mélodie survit face à une basse souveraine et des percussions robustes. En neuf morceaux ciselés à l’extrême, ce deuxième album impressionne par sa maîtrise impeccable.

Parfois nerveuses (Howlin’, Boiling Up), les compositions peuvent basculer dans un autre monde : psyché sur 436 Procter Street, gospel sur Oh Lo’ No Mo’ voire très rock sur All Them Black Crowes. Ces subtils changements de direction amènent une profondeur non négligeable à un disque sans temps mort, à l’intensité croissante.

En conclusion, HOboken Division délivre une piste instrumentale ténébreuse où des distorsions sombres rencontrent quelques notes de piano délicates. Le trio, originaire de Lorraine, réussit ainsi son pari : réunir une tonne d’idées dans une écriture mélodique précise et propre. Reste maintenant à passer l’épreuve de la scène. Pour cela, rendez-vous à la Boule Noire à Paris le 26 janvier 2018.

Luc Magoutier

HOboken Divison – The Mesmerizing Mix up of the Diligent John Henry
(Les Disques de la Face Cachée)

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