Le label Tôt au Tard célèbre les vingt ans de La Lloroña, le premier album de Lhasa, avec quatre événements : la publication d’un live à Reykjavík le 1er décembre qui fut aussi son dernier concert en 2009, la réédition de son intégrale (trois albums), une soirée à la Philharmonie le 3 décembre et la réédition de La Lloroña en vinyle. 2000 exemplaires ont été pressés en tirage limité.
En marge de la renaissance de La Lloroña, l’acclamé premier album de Lhasa de Sela (1997), deux dates célèbrent cette semaine la mémoire de l’artiste, décédée le 1er janvier 2010 à Montréal, d’un cancer du sein à l’âge de 37 ans. Un concert-hommage “la Route chante” est programmé le 3 décembre 19h30 à la Philharmonie, à Paris. Le plateau sera notamment constitué de son arrangeur Yves Desrosiers, le deuxième cerveau de La Lloroña, de Patrick Watson, Arthur H ou encore Dom la Nena. Deux jours plus tôt, sera paru en CD le seul concert de la Canadienne à avoir été enregistré. C’était le 24 mai 2009 à Reykjavik, dans le cadre du Arts Festival. Ce concert est aussi le tout dernier spectacle donné par Lhasa à un public. On l’y entend traverser toute son oeuvre (trois albums en douze ans), totalement habitée par son art, plus contemplative qu’à ses débuts (formidable intro de Cara a la Pared), devant un public islandais conquis mais manifestement loin de pouvoir imaginer la rareté du moment. Impossible de ne pas être submergé par l’avant-dernier morceau du concert, A Change is gonna Come, composé en 1963 par Sam Cooke en soutien au mouvement des droits civiques américains, mais au texte décidément troublant. “It’s been too hard living, but I’m afraid to die, ‘Cause I don’t know what’s up there, beyond the sky, It’s been a long, a long time coming, But I know a change gonna come, oh yes it will.” Anyone and everyone clôt la set-list : “There’s not enough breath in a single day, to pray everyone will be ok.” Les trois albums de Lhasa seront aussi réédités. Outre La Lloroña, elle a publié The Living Road (2003) et Lhasa (2009). – C. R.