Il y a d’abord le plaisir de retrouver un vieil ami longtemps perdu de vue, puis le soulagement de se dire que malgré le temps qui passe, rien n’a vraiment changé. Vingt ans après le premier Superflu – Et puis après on verra bien (1998), petit miracle de pop-folk à la française – et après une décennie d’absence (le troisième et dernier album du groupe remonte à 2007), Nicolas Falez reprend les choses là où il les avaient laissées avec ce nouveau projet longuement mûri, en compagnie de trois amis musiciens dont le batteur Ludovic Morillon (NLF3, Yann Tiersen). Le son est parfois plus pop (Architecte), souvent plus électrique (Une odyssée), les chœurs plus présents (Sagittaire), mais la voix et l’écriture, toujours simple et juste, ont conservé leur charme par-delà les années.
Cyril Sauvageot