Alain Gibert, inclassable et sincère

A ceux qui disent que la France n’est pas le pays de la pop, le parrain Étienne Daho – plus prés de nous Franck Monnet et Chevalrex – prouvent que l’on peut tenir les règles d’un genre sans pour autant se laisser posséder par l’esthétique de la perfide Albion. Alain Gibert, dans Canyon Alibi, va fouiller dans les souvenirs de légèreté d’un Cole Porter, qu’il agrémente de réminiscences d’adolescence ensoleillée des années 80. Il y poursuit cette école ligne claire qui tend un fil d’Ariane entre les Beatles et JP Nataf. Chez Alain Gibert, il ne faudra pas chercher le moindre calcul ou une once d’ironie face à son sujet, ce qui contribue à le rendre à la fois inclassable, absolument sincère et totalement bouleversant. Ce qui n’empêche pas quelques clins d’œil malicieux dans un disque attachant.

Gregory Bodenes

Alain Gibert
Canyon Alibi
(Martingale / L’Autre Distribution)
Sortie le 24.04.2018

 

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