En 2001, New Order est tête d'affiche du festival des Inrocks à l'occasion de son retour sur disque avec "Get Ready". L'Olympia découvre un groupe immortel qui fait de ses classiques une fête. Et ouvre grand les portes de Joy Division et de sa légende noire.
Ceci est la reproduction de l'article "Fantasmes, fête et fantôme" paru dans l'hebdo pop moderne n°17
DIMANCHE 11 NOVEMBRE 2001
FESTIVAL LES INROCKS
L'OLYMPIA
75009 PARIS
NEW ORDER
Peut-on être et avoir été ? C’est la question que l’on se pose avant de découvrir pour la première fois New Order sur scène. Le groupe habite nos fantasmes musicaux depuis des années, avant même qu’il ait décidé de changer de nom. Ian Curtis, Joy Division, une légende noire, des chansons à la beauté glaçante. Manchester, les briques rouges. Et puis le tournant électronique, le chant des machines, les hymnes pour les pistes de danse (et pour la Coupe du monde de foot 1990), l’Haçienda et son rock ecstasyé.
Tout ça, on l’a connu après. On l’a découvert à rebours. On l’a vécu par procuration. Trop jeune d’une poignée d’années pour se laisser emporter par la vague Madchester. Quand on découvre le groupe, il n’existe plus vraiment. Regrets. Et puis, en 2001, New Order signe son retour. Get Ready. Pour les retrouvailles, un premier titre, Crystal, brise vite la glace. Son clip met en scène des clones des Strokes avec un faux nom de groupe que des Américains iront chiper : The Killers. Mélodique, efficace, plus rock qu’électro, le nouvel album de New Order, le premier depuis huit ans, tient la route.