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© Chantal Anderson

Dans le sillage de Woody Guthrie, Bob Dylan ou Jeff Buckley, auquel il consacre deux chansons, Kevin Morby fait paraître un de ses disques les plus aboutis et les plus connectés à la grande histoire de la musique américaine.

C’est l’heure du petit déjeuner aux États-Unis quand Kevin Morby répond à nos questions. L’Américain est bien réveillé et prêt à défendre son septième album, This Is a Photograph. Lui qui prend plaisir à scénariser l’écriture de ces disques (il consacre un site à documenter le nouveau à l’adresse kevin.morby.substack.com) n’est pas avare en explications. Qu’il s’agisse de parler de sa famille, de ses idoles, de ses chansons et même de nunchakus.

This Is a Photograph, la chanson qui donne son titre à l’album, est née après un malaise cardiaque de ton père. Il va mieux ?

Oui, il a fait une réaction à un traitement cardiaque mais il s’est rétabli depuis. La nuit où il a été hospitalisé, je me suis retrouvé à fouiller dans de vieilles photos de famille et je suis tombé sur un cliché où on le voyait, en pleine forme, à mon âge. La chanson évoque cela, le temps qui passe, les rôles qui s’inversent dans les familles, la mortalité…

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