Lucie Antunes sort son deuxième album, "Carnaval", réalisé par sa voisine de label Léonie Pernet (InFiné / CryBaby). Chacune batteuse pour Yuksek à un moment de leur parcours, les deux artistes ont plus en commun qu’elles ne sauraient l’admettre. Il y a entre ces deux-là quelque chose qui va au-delà de la musique, une vraie complicité, un respect mutuel, un amour XXL. L’occasion de les faire dialoguer sur leur métier, leurs affinités communes et leurs rêves de collaboration éternelle.
De quand date votre première rencontre ?
Lucie : 2013 !
Léonie : T’es sérieuse ?
Lucie : Oui, tu étais venue voir mon spectacle Mémoires de femmes [cinq compositions contemporaines pour percussions, ndlr]. On avait échangé sur Facebook. J’ai retrouvé la conversation récemment.
Léonie : C’était à la Maison des Métallos ! Tu ne me croyais pas quand je te disais l’avoir vu.
Lucie : Oui, mais j’ai vérifié (sourire). La «rencontre-rencontre», c’était en 2014, quand je suis allée te voir à La Gaîté Lyrique à Paris. Tu étais toute seule et tu passais d’un instrument à l’autre, c’était mortel et très powerful ! Puis, on s’est enfin rencontrées de visu en 2018 quand je suis entrée chez CryBaby.
Léonie : La première fois que j’ai entendu la musique de Lulu, il n’a fallu que quelques secondes pour que je me dise : «C’est quoi ce truc ?!». C’était dingue, ça m’a semblé être si cousin, si voisin de ma propre musique, ça m’a beaucoup parlé. J’ai toujours la même sensation aujourd’hui.