Olivier Libaux (All That Matters) bannière
Abonnés
© Grégory Legay

Chanteuse de Nouvelle Vague et complice d’Olivier Libaux, Mélanie Pain nous raconte la genèse de l’album posthume du guitariste et compositeur disparu brutalement le 28 septembre 2021. Elle a achevé "All That Matters" avec Raphaël Chassin.

Mélanie, tu es au centre de deux projets que Magic adore en ce moment. L’album de Kill the Pain, dont on va reparler plus tard dans cet entretien. Et celui qui sort ce vendredi, l’album posthume d’Olivier Libaux, All That Matters, que vous avez finalisé, toi et Raphaël Chassin. Avant de nous dire pourquoi vous avez décidé de reprendre ce travail, peux-tu nous dire quel était le projet initial du disque ?

Mélanie Pain : Ça s’est un peu joué pendant le confinement. On était tous malheureux de ne plus tourner. Nouvelle Vague était engagé dans une énorme tournée de deux ans en Angleterre et aux États-Unis. Et on a subi une grosse année de concerts annulés ! C'était très très dur, on était tous enfermés chez nous. On est tous restés très proches, les membres de Nouvelle Vague, avec Phoebe Killdeer, Élodie Frégé, au moins une dizaine de personnes. Et Olivier, c'était dur pour lui aussi. Après la levée du confinement, on se retrouve à un concert, et on se dit : «Ce n'est pas possible, on adore trop jouer ensemble, il faut qu'on fasse un truc». Marc Collin et Olivier réfléchissaient à un éventuel nouveau disque de Nouvelle Vague, qui ne se matérialisait pas. Il disait : «J'ai plein d'idées de reprises que j'ai toujours voulu faire et qui n’ont pas été validées. J’en ai marre, on les fait. J’ai envie de faire ces chansons de manière complètement spontanée, sans trop se prendre la tête, sans le truc Nouvelle Vague officiel. On n’a qu’à le faire dans le studio de Raphaël». Olivier, je me souviens, disait notamment : «J'ai toujours voulu faire une chanson des Stranglers». J'ai appelé Raphaël Chassin, batteur rencontré au début de Nouvelle Vague. On a un truc, tous les trois. On avait un minigroupe à l'intérieur du groupe, celui qui restait à la fin du soundcheck pour se faire de petits morceaux pour déconner. Raphaël a dit : «Avec plaisir». Ça s’est fait comme ça. Et quand Olivier est mort, le disque était bien avancé mais pas fini.

Article réservé aux abonnés. Pourquoi pas vous ?

Vous êtes abonné·e ? .

Un autre long format ?