Les 8 et 9 septembre, Magic sera à Vernon, dans l'Eure, pour la 14e édition du festival Rock in the Barn. Voici nos cinq incontournables d’une affiche qui, vue d'ici, frôle la perfection.
TRAMHAUS (8 septembre)
De la scène du Hop Pop Pop à celle des Vieilles Charrues, de celle du Levitation France à celle de Rock In The Barn – il faut le dire, Tramhaus est un putain de bon groupe de festival. Encore quasi-inconnue il y a de ça un an, la formation originaire de Rotterdam – elle lui dédie le single Make It Happen, paru sur l’EP… Rotterdam, en 2022 – s’installe aujourd’hui, doucement mais sûrement, comme un incontournable du post-punk. Et ce, en partie grâce au charisme de Lukas Janssen, qu’on aurait presque envie de surnommer Mick Jaggerbomb au regard de ses performances scéniques tonitruantes. Le château des Tourelles est un nouvel arrêt pour monter dans ce « train de la hype » qui vous permettra, dans cinq ans, de dire à vos potes que vous étiez sûr que Tramhaus finirait en tête d’affiche à la Route du Rock.
ULRIKA SPACEK (8 septembre)
The Album Paranoïa (2016). Modern English Decoration (2017). Suggestive Listening EP (2018). Compact Trauma (2023). En l’espace d’une dizaine d’années d’existence, le groupe s’étant formé en 2014, Ulrika Spacek n’a pour l’instant commis aucun faux pas. Entre kraut-shoegaze et art-garage, les londoniens – interviewés dans notre hebdomadaire #62 – proposent une pop cérébrale et pourtant extrêmement efficace en concert. C’est en effet un réel plaisir que de voir les édifices mi-obliques, mi-hypnotiques qui leur servent de morceaux se construire devant nos yeux. De Mimi Pretend à The Sheer Drop, en passant par Strawberry Glue, les amateurs de ce que les playlists Spotify appellent la “Chamber Psych” seront conquis. Comme nous l’avons été lorsque nous les avons croisé à la Maroquinerie ou au Levitation 2023.
EN ATTENDANT ANA (8 septembre)
Dès la sortie de Lost & Found, prenant la suite d’un déjà séduisant EP intitulé Songs From The Cave, on a su. On a su qu’avec En Attendant Ana, on tenait la plus prometteuse des formations françaises de cœur mais anglo-saxonnes d’esprit. Deux impeccables nouveaux LP plus tard (Juillet en 2020 puis Principia en 2023, coup de coeur de notre hebdomadaire #45), couronnés par une deuxième tournée aux Etats-Unis, patrie de leur label Trouble In Mind, en mai 2023, on les retrouve sur la scène de Rock In The Barn. Guitares méticuleuses, cuivres flamboyants et voix de fer dans un gant de velours, autant d’ingrédients d’un cocktail qui nous fait succomber depuis une ou deux paires d’années. Et ça continuera encore longtemps.
LA JUNGLE (9 septembre)
On ne sait pas trop comment définir la musique de La Jungle – si ce n’est que le duo porte particulièrement bien son nom. Derrière cette configuration guitare/batterie, un techno-kraut-noise-rock à 3200 décibels et 2000 BPM ressentis, parfait pour perdre et piéger la population d’un festival dans un inextricable réseau de pogos. Actifs depuis 2015 et pas avares en sorties (la dernière en date, Blurry Landscapes, a vu le jour en juin 2023), Matthieu ” Jim” Flasse et Rémi “Roxie” Vernant vous attendent pour l’un des shows les plus explosifs de cette édition de Rock In The Barn. Les rois de la Jungle, c’est bien eux.
A GIANT DOG (9 septembre)
Vous avez peut-être connu Clifford, Le Gros Chien Rouge, dessin animé passant sur France 5 aux horaires de midi ? A Giant Dog n’a rien à voir avec lui, sauf peut-être le nom. Prenez les Black Lips, ajoutez-y une surcouche de paillettes, donnez leur à écouter l’intégrale de Marc Bolan et des Sparks, et vous obtiendrez l’une des têtes d’affiche de cette édition 2023 de Rock In The Barn. Considéré par Bandcamp itself comme l’un des groupes de punk les plus passionnants d’Austin, leur venue sur les terres Vexinoises sera l’occasion de le vérifier – ce sera d’ailleurs leur première date en France. Mais aussi de (re)découvrir une discographie riche de cinq albums en l’espace d’une décennie d’existence, le groupe fronté par Sabrina Ellis et Andrew Cashen étant signé sur Merge Records depuis 2016.
ET AUSSI…
Dog Park, qui, en deux singles parus sur Howlin Banana, se place déjà comme la future pépite de l’underground parisien. Snapped Ankles et leur art-rock chamanique, costumes compris. Le math-rock bien caché de Cinemetric, déjà présent à Rock In The Barn en 2012. La pop franco-délurée de Michelle & Les Garçons. L’indie soulful à l’écossaise de The Joy Hotel. Servo, dont le post-punk motorikement glacé a attiré les oreilles des éminents Fuzz Club Records. Mais aussi Gently Tender, Psychotron, JW Francis, Walter Astral, Violet Indigo ainsi que les deux DJ Sets de Princesse Canette (meilleur nom du line-up) et Barney. On s’y croise ? Vous trouverez les informations nécessaires juste ici !
