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Shades
Vera Sola
Spectraphonic Records

Chronique : Vera Sola, coup de foudre sur les plaines

Pour ses lecteurs qui auraient raté la découverte de Vera Sola en 2018, Magic republie la chronique de "Shades", son premier album.

[Chronique extraite du Magic n°212, daté de novembre-décembre 2018]

Tout commence par un choc visuel. Une photo. Un magnifique noir et blanc, profond, lumineux et d’un mystère dérangeant, de ceux qui feraient oublier le temps s’ils nous étaient proposés dans une expo. Telle une chatte effrayée, la gracile Vera Sola semble avoir voulu s’échapper par tous les moyens. Échec. Sa robe blanche traînante donne l’impression qu’elle mesure trois mètres, ou qu’elle s’élève pour se dérober comme dans un rêve. Autour d’elle, une cuisine saccagée, que personne n’a occupée depuis des années. Sauf elle, peut-être, créature sauvage repérée par accident dans cet endroit sans âge. La pochette de Shades, premier album de Danielle Aykroyd à l’état civil (elle est la fille de l’acteur Dan), est d’une inouïe justesse. La musique de Vera Sola est aussi intemporelle, contrastée, évanescente, élégante que l’univers visuel de l’artiste – ses photos de presse, ses vidéos ont la même beauté cinégénique. Les dix chansons qui structurent l’album de la guitariste et compositrice possèdent cette gracieuse immédiateté. Inquiétantes mais belles, graves mais rayonnantes, elles forment un voyage fascinant dans l’histoire et la psyché d’une jeune femme qui a manifestement beaucoup à raconter.

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