Bryan’s Magic Tears : «Les premières démos, je me disais : “C’est chiant, non ?”».

Longtemps catalogués comme les enfants terribles du shoegaze français, les Bryan’s Magic Tears poursuivent avec ce fantastique "Smoke & Mirrors" leur virage pop entamé il y a trois ans avec "Vacuum Sealed". Lauriane Petit et Benjamin Dupont, grands artisans de l’album français de cet automne, ont vidé quelques pintes avec nous pour visiter leur musique.

Magic : Comme je le disais en off à Lauriane avant que tu n’arrives, Benjamin, ça fait un bout de temps que je voulais vous interviewer. Pour preuve, j’ai retrouvé un brouillon d’interview qui datait de 2019, juste après 4AM. Journaliste encore débutant à l’époque, je m’étais un peu autocensuré en ne vous contactant pas, parce que j’avais entendu ça et là que vous étiez assez… ingérables en interview (rires). C’est quelque chose que vous prenez au sérieux, cet aspect de la vie d’artiste ? Ou, comme c’est peut-être un hobbie pour vous, une pratique semi-professionnelle tout du moins – je ne sais pas vraiment si vous vivez de votre musique, pour être honnête –, vous préférez prendre ça à la légère ?