Deux ans après "Ha Ha Heartbreak", Maarten Devoldere, le coleader du groupe belge Balthazar, revient «dissimulé» derrière l’étiquette de son projet, finalement plus si solo que ça, nommé Warhaus (quatre albums depuis 2016) avec "Karaoke Moon". Un album splendide, sans doute l’un des meilleurs de 2024, entre pop et folk, presque soul, qui entraîne quasi sans effort l’auditeur vers des sommets de félicité. Une sorte de voyage intérieur où sa voix suave – évoquant de plus en plus un Leonard Cohen inspiré, sans entraves – et des orchestrations subtiles ont le don de charmer, d’ensorceler, d’hypnotiser sans douleur.
Magic : Maarten, comment te vient l’inspiration pour composer, écrire, enregistrer des chansons ? As-tu besoin d’être dans un endroit spécial, d’être dans une humeur spéciale, voire un état spécial ? Est-ce que tu as des trucs, des rituels qui t’aident ?
Maarten Devoldere : Humm… C’est amusant que tu me poses cette question, parce que pour cet album en particulier, j’étais fatigué d’écrire ce que j’appelle des “cognitive songs” et je voulais être plus en connexion avec mon subconscient. J’ai commencé une sorte de voyage spirituel pour y arriver. Je décrivais les rêves qui m’arrivaient dans un journal, j’ai fait quelques expériences psychédéliques et aussi je suis allé voir un hypnothérapeute avec un seul objectif en t