Les fans de Belle and Sebastian vouant à leur groupe un culte à la hauteur de celui des Smiths : total, passionné, péremptoire. Toute critique sur leur production, présente ou passée, expose à la fronde vindicative. Affirmer ainsi que We Were Beautiful serait assurément un des meilleurs singles du groupe depuis ses débuts (l’album Tigermilk, il y a plus de vingt ans déjà) entraînera autant d’approbations légitimes que de condamnations outrancières.
Pourtant, le virage ouvertement pop-électro-dansante amorcé il y a quelques années et concrétisé sur le précédent Girls in Peacetime Want to Dance (2015) offre un exemple remarquable de reconversion intègre et heureuse (The Girl Doesn’t Get In, tout aussi enthousiasmant). Trois autres morceaux haut de gamme complètent ce premier maxi d’un triptyque ambitieux, dont la suite est annoncée pour janvier et février.
Le format avait réussi aux groupe écossais au siècle dernier. Pour les deux maxis suivants, on nous annonce des réminiscences épurées des premiers albums, du tube pour dancefloors, de l’esprit Motown et du psychédélisme sixties. De quoi concilier tous les courants.
Julien Courbe