"Weather Alive", le huitième album de Beth Orton, fait basculer la Britannique dans une autre dimension. Épaulée par le batteur Tom Skinner, elle y tutoie les sommets dans des chansons à la fois ombrageuses, mystérieuses et bouleversantes. Il nous fallait bien un grand entretien, où elle aborde frontalement ses doutes, son humanité et ses recherches musicales, pour commencer à décrire la magie du disque.
Tu reviens avec Weather Alive, ton huitième album après six années d’absence. Le processus de composition paraît, du fait de ces écarts, habituels chez toi, quelque chose de douloureux. Mais j’ai pu lire ici et là que tu étais très prolifique. Pourquoi six ans d’absence ?
Avant tout, ce que j’écris et ce que je compose est quelque chose de crucial pour moi. Je ne crois pas qu’il faille chercher chez moi un syndrome de perfectionnisme, même si certaines personnes dans mon entourage me décrivent ainsi. Je ne sors de nouvelles chansons que quand je les considère comme étant prêtes ou finies. J’ai aussi une vie de maman, qui prend beaucoup de mon temps comme tout parent.