Parmi les nombreuses chanteuses et compositrices du genre “sylphides“ qui peuplent notre imaginaire pop/folk/expérimental depuis plusieurs années maintenant, Liz Harris alias Grouper reste peut-être celle qui parvient le mieux à préserver une aura insondable sans pour autant tomber dans l’oubli. Pas de signature sur un label dominant, interviews rares mais parfois personnelles, pas de changement de style lorgnant une meilleure accessibilité, non, que dalle. À peine des apparitions chez des amis artistes (The Bug tout récemment) ou des side-projects discrets (Helen, Mirrorring, Visitor).
Et c’est peut-être en partie grâce à cette présence évanescente, ambiante, que Grouper peut se permettre de torcher un titre aussi dépouillé que Call Across Rooms sans avoir à trop se soucier de l’attention qu’on va lui accorder et de la manière dont il va nous toucher. D’autant que son chant y est beaucoup plus incarné qu’à l’habitude. Le nouvel album Ruins paraîtra à la toute fin du mois d’octobre sur Kranky. Il a été initié en 2011 à Aljezur, au Portugal.
