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Hellfire
black midi
Rough Trade Records

Chronique : black midi, les brasiers de l’imaginaire

Le troisième album du trio math rock londonien black midi est la plus fourmillante de ses créatures. Et l'un des tout meilleurs disques à paraître au cœur de la "pause estivale".

Si vous avez un jour aimé NoMeansNo, Don Caballero, Battles, Secret Chiefs 3, ou l’un de ces groupes estampillés «math rock» capables de conjuguer mélodies entêtantes, mesures asymétriques (7/8, 11/8, 13/8) et changements incessants de signatures rythmiques, vous allez sans doute pouvoir vous arracher les cheveux (ou les remuer dans tous les sens) sur ce nouvel album de black midi. En deux disques (Schlagenheim en 2019, composé principalement de jam sessions en studio, et Cavalcade en 2021, plus écrit), le trio anglais s’est imposé comme l’un des groupes les plus avant-gardistes et excitants de l’effervescente scène britannique actuelle. Incroyable formation de scène (où ils sont accompagnés par deux musiciens additionnels), Geordie Greep (voix, guitare, basse), Cameron Picton (voix, basse, synthétiseurs, guitare) et Morgan Simpson (batterie) font exploser les étiquettes (rock progressif, jazz fusion, math rock, post-punk) avec leurs «cavalcades» (titre parfait) sursaturées de batteries effrénées, riffs de guitares incisifs, basses d’orfèvrerie et logorrhée parlée-chantée, serties de synthétiseurs, cuivres, cordes et effets psyché-numériques étourdissants, que Hellfire donc, upgrade encore à un niveau inégalé de complexité virtuose, retorse, offensive.

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