"Tirer la nuit sur les étoiles" raconte Daho le passionné. L'intensité et la légèreté font son intimité retrouvée et la force de ses collaborations. Le treizième album du parrain de la pop française est le disque de la semaine de Magic du 12 mai 2023.
Exit les paroles abstraites et sombres pendant qu’il revêtait les costumes de ses idoles. Étienne Daho renoue avec l’alchimie de ses sentiments, pour la première fois depuis L’invitation en 2007. Cette introspection lui a été plusieurs fois commandée par d’autres au détour d’expositions, de documentaires, et de beaux-livres, pour lesquels il était chaque fois invité à se raconter, lui, d’un naturel si pudique. Tirer la nuit sur les étoiles cède à ce commun élan, à ce vœu silencieux. Un peu à la manière de Paris ailleurs (1991), il raconte sa dernière histoire d’amour (ou plutôt ce que l’amour et le désir provoquent chez lui). Mais si la rupture était autrefois consommée (le mot «fin» était le dernier de l’album Paris ailleurs et de la chanson-titre), elle ne l’est plus – l’album se referme sur un Roman inachevé qui parle pour lui. Une histoire d’amour-amitié, confie-t-il, visiblement intense, qui donne envie de tirer, la nuit, sur les étoiles, l’histoire vraie d’Ava Gardner et Frank Sinatra.