Renaud Sachet fait paraître un numéro spécial de son fanzine Langue Pendue, tout entier consacré au label Lithium de Vincent Chauvier. Un très bel ouvrage d'"oral history" qui raconte la petite histoire du grand label qui bouleversa souterrainement la chanson française de 1991 à 2003.
Depuis Strasbourg, Renaud Sachet, critique musical et «groupie amateur» (ainsi qu’il se présente sur Twitter), fait régulièrement paraître des exemplaires de son fanzine Langue Pendue (papier, format A5) dans lesquels il évoque vieilles lunes (noisy pop, anorak pop) et nouvelles obsessions (musiques ultramarines, rap autotuné, metal), ravivant l’esprit DIY des années 1990, époque courte et bénie des petits labels indépendants, fanzines photocopiés et mail-orders, avant la toute-numérisation de la production musicale, de sa diffusion, de sa médiatisation aussi. Dans le même esprit nostalgique (mais célébrant des modes d’expression qui ont toute leur pertinence aujourd’hui, on y reviendra), il sort ces jours-ci un bel ouvrage de 210 pages, aux dimensions 19 x 28 cm, rendant hommage au label Lithium, qui, de 1991 à 2003, bouleversa, sinon commercialement, au moins souterrainement, la chanson française, en publiant notamment les premiers albums de Dominique A, ceux de Diabologum, Mendelson, Bertrand Betsch, Jérôme Minière ou Programme.