Abonnés
Arlequine
The Rodeo
Claro Oscuro / Modulor

Chronique : The Rodeo, grandeur et confidence

La Française Dorothée Hannequin revient avec son quatrième et meilleur album sous sa signature The Rodeo. Alliant une pop au parfum d'éternité et l'art de la sophistication du réel, "Arlequine" est l'album de la semaine de Magic du 17 février 2023.

Des trois artistes que nous avons fait figurer en Une de notre trimestriel hivernal, The Rodeo, nom du projet de l’autrice-compositrice-interprète Dorothée Hannequin, était l’outsider sur le papier. Forever Pavot et En Attendant Ana, ses partenaires de shooting, avaient déjà quelques chroniques dithyrambiques de Magic dans leurs archives. The Rodeo, qui polit son univers depuis son premier album en 2010, réalise à son tour son chef-d’œuvre avec son quatrième album, qui fait de sa présence une évidence absolue parmi les artistes français à écouter en 2023. Quand on édite un journal comme celui-ci, il faut régulièrement prendre le temps de s’interroger sur la substance du mot «pop» : de quoi parle-t-on et pourquoi le fait-on avec autant d’engagement ? Arlequine fait partie de ces disques qui apportent une réponse par les faits aux questionnements sur la pertinence, l’actualité et la capacité de la pop à donner une sensation d’éternité. Dorothée Hannequin réussit là un disque totalement à son image, comme elle le raconte à Wilfried Paris dans l’entretien de ce numéro : un récit d’épreuves personnelles empruntées au souvenir de ruptures et d’identité affective brouillée. Mais c’est aussi un récit que cette grande amatrice de cinéma a tissé comme une réalisatrice de courts-métrages, en s’autorisant des rôles de composition, des arrangements avec sa réalité d’autant plus puissants qu’ils reposent sur le vertige d’un processus d’identification assumé.

Article réservé aux abonnés. Pourquoi pas vous ?

Vous êtes abonné·e ? .

A découvrir aussi