Vous avez peut-être croisé KIM ces dernières années aux côtés de talentueux musiciens comme Luce, Cléa Vincent, Carmen Maria Vega, Victorine, Daniel Johnston (!), Baptiste W Hamon, Mathias Malzieu, ou encore au Pop In de la rue Amelot, à Paris, où il a longtemps officié au poste de MC des Open-Mics du dimanche soir.
Sa fine répartie sans alcool (et depuis peu sans Coca, paraît-il) en fait un joyeux capitaine de soirée, aussi straight que vif, clair et précis. Ses chansons le sont aussi, vives, à la ligne claire pop, précisément depuis une vingtaine d’année qu’il en compose à foison, le long d’une discographie de 32 albums (!), aussi prolifique qu’éclectique, depuis une jeunesse bordelaise plus ou moins grunge (K7 et fanzines) jusqu’à la « scène » parisienne dont il fait donc partie des animateurs.
Indépendance et curiosité animent aussi son dernier album, Blues de Geek Manifesto, sorti cet automne chez Midnight Special Records. On l’y entend explorer les styles de sa jeunesse, Reggae, Disco, Folk, P-Funk, en une sorte de playlist pop et entêtante, sous les bonnes influences de Prince, Gotainer, Robert Palmer ou Todd Rundgren. Son nouveau single I Want U a d’ailleurs un peu du lyrisme romantique d ce dernier, et le chant haut perché d’un jeune Neil Young, sur quelques accords minimalistes de Rhodes.
Dans la vidéo ci-dessous, la dune (du Pilat ?) du haut de laquelle KIM contemple le ciel, la mer, et son histoire d’amour comme un souvenir, si loin, si proche, en a de vrais airs de Californie.
W. P.