Élaboré à plusieurs et sur une poignée d'années, le projet du Belge Thomas Jean Henri s'est illustré avec le plus bel album de l'année selon la rédaction de Magic.
Les planètes se sont alignées au moment où les rédactrices et rédacteurs de Magic ont été invités à se prononcer sur leur Top personnel de fin d’année. Sans concertation, ni aucune forme de discussion préalable, Grande est la maison a surgi ici et là, et là encore, dans les Tops de chroniqueurs aux goûts et horizons variés : cités très haut et plusieurs fois en première place. Au moment des délibérations finales, pas de débat superflu : l’œuvre de Thomas Jean Henri est l’album de l’année de notre rédaction.
Notre hors-série 2020 Les 100 meilleurs albums de l’année, disponible en kiosques dès demain, vendredi 18 décembre, lui accorde logiquement l’ouverture de notre dossier sur le Top des disques de l’année. Dix pages pour cerner toutes les spécificités du projet Cabane, de sa genèse à tâtons il y a trois ans, à sa récente extension sous la forme d’un EP de réinterprétations, The Remakes Series, paru le 4 décembre dernier.
Vous retrouverez aussi dans notre hors série la chronique coup de cœur de Pierre Lemarchand (issue du Magic n°219), mais également un grand entretien inédit de six pages avec Thomas Jean Henri, et enfin le journal tenu par l’artiste à l’été 2017 (et publié en trois épisodes dans les Magic n°205, 206 et 207), alors que Cabane était encore une vision à matérialiser.
Une surprise de voir Cabane aussi haut ? Pas tout à fait. L’album avait été élu coup de cœur de notre n°219 au mois de février. Mais pendant les dix mois qui ont suivi sa sortie – une éternité ! -, et alors que tous nos repères se floutaient un à un, celui-ci n’a pas bougé. L’album de Cabane s’est installé, et n’a jamais vraiment décollé de nos platines. Lui qui s’était construit patiemment dans un cocon d’artistes-amis, pour finalement sortir à la veille du confinement…
Résultat : “l’utopie de Cabane rencontre le grand mouvement du monde”, écrit notre journaliste Pierre Lemarchand. Cette dynamique curieuse n’a fait que préciser les immenses qualités de cet “univers harmonieusement clos sur lui-même”. Avec le temps, Grande est la maison s’est révélé disque majeur autant qu’œuvre refuge, où, croit-on savoir, beaucoup de lectrices et lecteurs de Magic se sont eux aussi engouffrés. Ces enthousiasmes partagés consacrent un disque que, par une inexplicable omission (à moins que ce soit l’énième confirmation de notre singularité, à Magic) seuls quelques-uns de nos confrères auront remarqué en France ou à l’étranger.
