Iggy Pop, L’Epée, Frankie Cosmos… : ça sort aujourd’hui et Magic aime

Avec Free de Iggy Pop,  Diabolique de L’Epée et Close It Quietly de Frankie Cosmos, Magic vous a sélectionné les disques importants qui sortent ce vendredi 6 septembre. 

L’ÉPÉE – Diabolique
(BECAUSE MUSIC)
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Marie & Lionel Limiñana, Emmanuelle Seigner et Anton Newcombe. Quel casting ! Si, à l’origine, cet album grand format baptisé Diabolique s’établissait en album solo d’Emmanuelle Seigner, c’est finalement un projet musical sans limite qui éclate dans nos oreilles timides, à l’instar du titre Une lune étrange où la voix de l’actrice résonne sur les vrombissements du couple Limiñanas. C’est frais, multi-influencé et, nous ont-ils prévenu, bien parti pour durer. Tant mieux !

(SANDY) ALEX G – House of Sugar
(DOMINO RECORDS)
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Donnez-lui un micro, quelques instruments et une version de GarageBand et ce garçon-là vous fera une merveille. Son dernier album, le plus accessible et le meilleur à ce jour, révèle pourtant qu’il a mûri. Si l’on retrouve tous les éléments typiques du son Alex G – voix pitchées, guitares acoustiques et fragiles, ou électriques et déchirantes et bidouillages aventureux – reste qu’il est aujourd’hui à portée d’oreille d’un auditoire plus vaste que jamais, sans concéder quoi que ce soit sur son art de peaufiner autant les textures de ses albums que la qualité de ses textes.

SANDRO PERRISoft Landing
(CONSTELLATION RECORDS)
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Il est finalement assez difficile de nommer ce petit truc en plus qui place assurément Sandro Perri parmi les grands, cet indicible propre à ceux qui se sont nourris des musiques improvisées, du jazz comme un Robert Wyatt ou des jam bands comme Cass McCombs, avec qui il partage notamment ce sens évident de l’improbable mélodie.

FRANKIE COSMOSClose It Quietly
(SUB POP)
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Sur ce quatrième album – le deuxième chez Sub Pop –, certains titres sonnent comme des ébauches, donnant l’impression que la jeune New-Yorkaise a pris ce qui lui tombait sous la main au saut du lit : une guitare sèche sur Self-destruct, Marbles ou With Great Purpose, juste de l’inspiration sur un a capella ironiquement baptisé A Hit. Jamais anecdotiques pour autant, ces miniatures créent un délicieux sentiment d’insatiabilité jusqu’à l’arrivée de morceaux plus «longs» (2 minutes et des poussières) ou plus produits.

TINARIWENAmadjar
(WEDGE / [PIAS]) 
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Le neuvième album de Tinariwen est conçu sur la route qui mène le groupe touareg de Taragalte dans le Sahara marocain jusqu’en Mauritanie. Dans un vieux camping-car aménagé en studio d’enregistrement, les musiciens, chacun des douze soirs que dure leur voyage, répètent sous les étoiles. S’ils avaient voulu enregistrer le chant du vent, la danse du sable ou la course des étoiles, les musiciens de Tinariwen ne s’y seraient pas pris autrement.

THE LAST DETAILPlaces EP
(ELEFANT RECORDS) 
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The Last Detail – l’association entre Mehdi Zannad et Erin Moran – prolonge son magnifique album de 2018 avec ce 45-tours où figurent deux inédits, le très «McCartney-ien» Killing Time, et Trash Core, une fantaisie en R.E.M. majeur, à peine chantée à la fin. Il n’y a pas de suspense : on frôle encore la claire perfection pop. Ne laissez pas vos enfants découvrir The Last Detail dans un numéro de Magic en 2030 sur les trésors cachés du siècle et vivez donc l’histoire en direct.

IGGY POPFree
(CAROLINE DISTRIBUTION / LOMA VISTA RECORDINGS)
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Peut-on attendre quelque chose d’un disque de James Osterberg en 2019 ? Autant le jeune Iggy de la période Stooges «voulait être un chien», celui de 2019 veut simplement être libre. Plutôt que d’écrire un testament, il rend hommage aux générations qui l’ont suivies. L’Iguane se défait d’une nouvelle peau pour une mue qui le transcende.

LOWER DENSCompetition
(DOMINO)
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Quatre ans après Escape From Evil, Jana Hunter délivre un nouvel album de pop synthétique aussi dense qu’ambitieux. Resserrant sa production en lavis de nappes et arpèges numériques, il laisse peu d’espace pour échapper au carcan anxiogène de chansons contant le désespoir d’un monde rationalisé, où l’humanité a été réifiée par la compétition. Sur cette thématique, entre froideur synthétique et danse sur les ruines, Jana Hunter égrène de sa voix grave et incisive le constat amer de cette déshumanisation : “Everyone’s police” («Tout le monde est la police»), chante-t-il sur I drive, opposant à l’aliénation du collectif sa présence singulière, sa fierté transgenre, sa distance extra-terrestre.

ROSEAUXRoseaux II
(TÔT OU TARD) 
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Avec sa multiplicité de featurings (Aloe Blacc, Ana Madjidson, Ben l’Oncle Soul, Blick Bassy, Olle Newman, Mélissa Laveaux), l’entreprise aurait pu foncer droit devant vers le patchwork surproduit qui en jette sur la pochette. Il se produit l’exact contraire : des petits joyaux qui ont la puissance du live (Kaät), charnellement acoustiques (Heart & Soul), cinématographiques (I Should have Known), très accessibles et, pour résumer, parfaitement séduisants.

HATER – Four Tries Down / It’s A Mess
(FIRE RECORDS) 

Cette fois ci, ce n’est pas un album mais un single. Le super group américain Hater est de retour avec deux nouveaux titres à la mélancolie enrobée de guitares catchy et d’une voix envoutante. 

Mais rien ne vous empêche d’écouter aussi les autres sorties du jour :

Bat For Lashes – Lost Girls

Kindness – Something Like a War

Mile Davis – Rubberband

Bonniesongs – Energetic Mind

Valve Bone Woe – Valve Bone Woe

Barns Courtney – 404

Mahalia – Love and Compromise

The Brand New Heavies – TNBH

Manu Delago – Circadian

André Bratten – Pax Americana

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