JB Dunckel & Jonathan Fitoussi. Photo par Diane Arques
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JB Dunckel & Jonathan Fitoussi. Photo par Diane Arques

JB Dunckel et Jonathan Fitoussi, des synthés et des hommes

Échappé d’Air, JB Dunckel signe en compagnie de Jonathan Fitoussi un album envoûtant de rêveries synthétiques. Les deux musiciens, qui avaient déjà sorti il y a six ans un premier projet en commun, «Mirages», partagent un même amour pour les synthétiseurs électroniques et les musiques électroniques. L’un a une sensibilité plus pop, l’autre a frayé avec les musiques savantes. Ensemble, ils signent un disque hors du temps. Une invitation à rêver. 

Magic : Comment vous êtes-vous rencontrés ? 

Jonathan Fitoussi : C’est grâce à Xavier Veihlan, un nom important de l’art contemporain qui est aussi un passionné de musique (il signe d’ailleurs la pochette de Mirages II). Il représentait la France à la Biennale de Venise en 2017 et pour l’occasion il avait créé dans le pavillon français un grand studio d’enregistrement avec une architecture tout en bois, le studio Venezia, avec plein d’instruments. Le public pouvait accéder au studio pendant que des compositeurs étaient en train de travailler. Pendant cette Biennale, il a initié des rencontres, des collaborations. Beaucoup n’ont pas pris. Mais avec Jean-Benoît, ça s’est bien passé aussi bien artistiquement que humainement.

JB Dunckel : Xavier Veihlan nous avait réunis là-bas pour que nous fassions un morceau en commun. Entre nous, ça a collé tout de suite mais le morceau ne nous satisfaisait pas. Et puis nous n’avions pas, au studio Venezia, tous les instruments que nous voulions. À cause de cette frustration, on est retourné en studio, on a continué et ça a donné le premier volet de Mirages.

Jonathan Fitoussi : Il y a une frustration mais aussi le plaisir de voir que nos deux univers pouvaient se mêler. Jean-Benoît vient plutôt d’un milieu pop, je viens d’une musique ambiante, de recherche mais il y avait un lien entre nos deux univers : les instruments et les machines.

JB Dunckel : Ce qui nous a réunis, c’est l’amour des synthétiseurs analogiques. Pour ma part, cela me vient de l’enfance. Je fais beaucoup de piano au Conservatoire et mon fantasme, c’était de jouer sur des synthés pour voir le son que ça faisait. J’étais fan de groupes comme Depeche Mode et compagnie. Et puis Kraftwerk, c’était un monde incroyable. Un groupe qui ne faisait que de la musique synthétique avec des machines, je trouvais ça incroyable.

Vous connaissiez vos musiques respectives ?

JB Dunckel : Non, franchement, mais j’ai écouté ce que faisait Jonathan quand j’ai reçu l’invitation de Xavier.

Jonathan Fitoussi : Je connaissais Air, je trouvais leur production élégante mais ça ne fait pas partie des groupes qui ont bercé mon adolescence. Il y a trente ans, j’écoutais des choses moins pop, plus rock. Sonic Youth, le rock indé américain. Et des musiques électroniques, les musiques minimalistes américaines.

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