Sur "Gene", son deuxième album, LA Priest signe encore un disque de pop barrée au son mutant.
Dix ans après la séparation de Late Of Tthe Pier, qui a fait connaître son génie, Sam Eastgate aka LA Priest offre un successeur à Inji (2015), son premier album solo. Gene est tout aussi débridé et protéiforme. Il y parfait un son mutant venant d’alliances de genres, de rythmiques, d’harmonies toujours plus audacieuses. Avec une boîte à rythmes qu’il a fabriquée lui-même et ses habituels synthés sirupeux, l’acolyte de Connan Mockasin parachève un trip futuriste et insaisissable, tel une longue boucle infinie, réconfortante et qui ondule, tout en nuances. Suite à un début assourdissant, l’exotique What Do You See, le doucereux Kissing of the Weeds et le transcendantal Black Smoke font monter la tension avant un grand final composé d’à-coups de guitares grésillantes (Ain’t No Love Affair). Un quarté gagnant qui en impose et donne envie d’y revenir.