- (SANDY) ALEX G – House of Sugar
- FOATING POINTS – Crush
- RICHARD DAWSON – 2020
- DANNY BROWN – uknowhatimsayin¿
- THE CLAYPOOL LENNON DELIRIUM – South of Reality
- JUNGSTÖTTER – Love Is
- NICK CAVE AND THE BAD SEEDS – Ghosteen
- JPEGMAFIA – All My Heroes Are Cornballs
- CRUMB – Jinx
- ALESSANDRO CORTINI – Volume Massimo
+ La réédition de Mouasalat ila jacad el ard d’ISSAM HAJALI (Habibi Funk Records)
Le contraste est net. Au moment d’établir les albums les plus marquants de 2018, j’avais choisi, l’an dernier, de primer trois œuvres – les disques de Low, de Julia Holter et de Kamasi Washington –, qui s’étaient démarquées par leur ambition. Trois monstres d’audace, de complexité, de grandeur. A l’heure de jeter un dernier regard sur cette décennie qui s’achève, je réalise que 2019 a été, pour moi, une année d’écoutes plus joliment simples.
C’est Nick Cave, qui nous a démontré qu’il suffit finalement de répéter trois fois “waiting for you” de son chant rauque pour transpercer les cœurs. C’est Jungstötter, dont le premier album n’est après tout qu’élégance. C’est aussi le Jinx de Crumb, une demi-heure, même pas, que l’on se surprend à réécouter encore et encore parce qu’avec lui, on est bien.
Mais mon année reste avant tout marquée par la “maison de sucre” de (Sandy) Alex G. Composée et enregistrée majoritairement dans sa chambre, sa musique n’a pas, là encore, de velléité révolutionnaire. Elle se place dans la lignée des grandes figures de l’indie folk teinté de psychédélisme des années 2000 et 2010. Si l’on y réfléchit, ce petit gars de Philadelphie incarne peut-être le compositeur dans sa forme la plus actuelle. Le songwriter 2.0., qui bâtit sur son ordinateur d’adulescent les chefs d’oeuvre de demain. On ne souhaitera pas autre chose pour 2020.
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