Tous les mois, un membre de la rédaction ou un invité déclare sa flamme éternelle à un album. En juin, "Content Nausea" que les New-Yorkais de Parquet Courts signaient en 2014 sous l'alias Parkay Quarts. Et dont notre journaliste Maxime Jammet est devenu un fan invétéré après une première rencontre mouvementée.
Comme dans toutes les meilleures histoires, l'origine de mon amour pour Parquet Courts tient du hasard, bien loin des algorithmes de Spotify, des mails promotionnels ou du festival des Inrocks. Dépêché en catastrophe par mon rédacteur en chef (c’était avant Magic) qui ne pouvait pas honorer son rendez-vous, je me suis retrouvé face à face avec le quatuor américain dans les locaux parisiens du label Beggars. Je ne connaissais pas le groupe le matin même. J’ai foncé tête baissée dans une ruelle du quartier de Belleville où les frères Savage m'attendaient en baillant après une journée de promotion visiblement éreintante. Entre-temps, j’avais écouté une bonne dizaine de fois l'album Human Performance qu'ils venaient défendre. Dans ces conditions, l'interview fut héroïque, dans tous les sens du terme. J'alternais questions pas totalement connes sur leurs inspirations et punchlines kamikazes sur le fait que j'étais là pour remplacer quelqu'un, et que si je n'étais pas encore au fait de leur existence, c'était sûrement à cause de leur nom pourri. Je venais juste de cogner en direct sur l'un de mes futurs groupes préférés mais je ne le savais pas encore.