A Montreuil, Gilbert Roggi propose une programmation riche et diverse avec une volonté d’accueillir groupes et spectateurs dans des conditions optimales.
Gilbert Roggi a été batteur professionnel pendant quinze ans dans des formations de jazz expérimental, avant de lancer O Gib, salle de concert-restaurant de cent vingt personnes, à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 2016. Derrière cette idée qu’il traînait depuis longtemps, un nom énigmatique, à la signification pourtant amusante. «Quand j’étais professionnel, les musiciens, pour se moquer de moi, m’apostrophaient “O’Gib” avec l’accent marseillais», rit-il. L’objectif du lieu est de proposer une programmation «éclectique», choisie par son propriétaire, pour se démarquer d’abord, mais aussi pour «défendre la scène émergente et indépendante».
Avec une «volonté» d’accueillir groupes et spectateurs dans «des conditions parfaites». «On a beaucoup investi financièrement sur le son», précise sa partenaire Marie Destouet, responsable de la communication et des partenariats. Résultat, l’O Gib, qui a pour marraines Marielle Chatain, Karoline Rose et Jeanne Added, a accueilli près de trois cents concerts, soit «trois à quatre par semaine en 2018». Parmi eux, Léonie Pernet, Alice Lewis ou Pauline Drand. Si le processus de fidélisation du public reste «assez long», la salle montreuilloise a tout pour devenir une référence. La fermeture administrative de salles à Paris a fait des orphelins.
Texte : Luc Magoutier
Photo : Julia Borel