“Un jour, notre langue a fourché.” On n’ira pas jusqu’à affirmer qu’on les préfère ainsi, vu que ce n’est pas le cas, mais tout de même, entendre la pop alambiquée de Dorian Pimpernel chantée en français sur l’inédit inattendu Perturbations Atmosphériques relève de l’enchantement, d’autant que les paroles collent bien à l’imaginaire abracadabrant des Parisiens. Ajoutez-y un refrain d’une saine évidence et c’est le jackpot.
Preuve qu’on n’est pas forcément près d’en entendre plus dans ce registre, Dorian Pimpernel s’est rebaptisé Doria Pamphilj à l’heure d’inclure son titre en VF dans le quatrième volume de la série de compilations défricheuses La Souterraine, dédiée aux artistes francophones peu exposés dans les médias.
Il y a d’autres merveilles à découvrir dans cette collection, à commencer par une autre curiosité qui fait mouche : le titre en solo et en français du batteur et compositeur Julien Barbagallo (Lecube, Aquaserge, Tame Impala), Ça, Tu Me, avec des accents touchants de Mathieu Boogaerts dedans. L’album solo de Barbagallo sortira bientôt chez Objet Disque.
Aussi : Ricky Hollywood qui prouve qu’il n’a pas perdu la main depuis ces derniers mois, bien au contraire ; Rhume qui continue de déverser sa prose avec de plus en plus d’étrangeté ; et toujours en français, un inédit de Laetitier Sadier (Stereolab) qui sert de parfait contrepoint aux élucubrations analogiques (mais pas que) de Doria.