Les nuits louches, de si chères insomnies, la danse contrariée, l’amour et les états d’âme ressentis à l’échelle de l’infini et du vide sidéral : même si les thèmes de sa tripotée de maxis et singles sont constants, depuis 2011, le groupe français Night Riders a évolué d’une synthpop en anglais qui lorgnait le dancefloor et appréciait les beats assassins à quelque chose de plus épuré et nuancé, où les paroles en français et le chant de Charlotte Leclerc ont pris de plus en plus d’ampleur et d’assurance (avec le curseur de l’emphase maîtrisé, contrairement à d’autres dans le genre).
Le premier LP de Night Riders, Future Noir, qui paraît le 10 novembre sur le label de chez nous SVN SNS Records (Terror Bird, I Do Not Love, Happy New Year, Chevalier Avant Garde…), sublime la tendance en huit vignettes minimales aux ambiances charbonneuses, qui évoquent à plusieurs reprises – ce chant féminin aussi martial que sensuel, l’électronique ciselée – un alter ego en français de Cercueil.
On retrouve là les deux titres emblématiques du EP Sombre Danse, mais aussi un hit en accéléré comme Lovotics, qui peut faire le lien entre les débuts de la bande et ses lubies actuelles, ou encore les instrumentaux cinématiques aux traînées analogiques absorbantes Future Noir et Epilogue (03-06-12). À découvrir en intégralité ci-dessous !