Auteur d’à peu près 36 000 albums alors qu’il a à peine la trentaine d’âge, ex-membre d’Emeralds et d’une foultitude d’autres groupes ou alias (il a même collaboré avec The Afghan Whigs sur Do To The Beast l’année dernière), le guitariste sensoriel et cérébral de Cleveland Mark McGuire nous avait particulièrement accroché l’oreille alors que paraissait son premier disque pour le label Dead Oceans, Along The Way (2014), où des références aussi prestigieuses que Disco Inferno et The Durutti Column étaient soulevées.
Influencé par la triplette cosmique Göttsching/Eno/Fripp, Mark McGuire a su au fil des années (le florilège paru chez Editions Mego en 2011, A Young Person’s Guide To Mark McGuire, peut faire office de porte d’entrée dans une œuvre si dense) faire muter ses drones, ses boucles et sa virtuosité à la six-cordes pour créer une pop expérimentale de l’espace, tour à tour irradiée ou hypnotique, usant autant de guitares (avec leurs mille pédales d’effets) que de claviers ou de boîtes à rythmes.
Les deux premiers extraits de son prochain album pour Dead Oceans, Beyond Belief, à paraître le 13 novembre, en témoignent plus que jamais. Le premier, Earth: 2015, est une traversée alien de dix minutes, un big bang synthétique soûl de distorsion. Le deuxième, Sons Of The Serpent, voisine lui avec la dream pop incendiée d’A Sunny Day In Glasgow et accueille le chant du très spécial McGuire.Beyond Belief
01. The Naacals
02. The Past Presents The Future
03. Sons Of The Serpent
04. Earth: 2015
05. The Undying Stars
06. Lock In Our Sky Language (For Cyan)
07. Beyond
08. True Love (Song For Rachel)
09. Belief