Chaque semaine, retrouvez ici la playlist de Magic (en accès libre) et le cahier critique (édition abonnés). Ce 22 avril, Spiritualized, Fontaines D.C., Hatchie, Bertrand Betsch ou Hoorsees sont au programme.
LA PLAYLIST MAGIC DES SORTIES DU 22 AVRIL 2022
Notre playlist rassemble 29 extraits des disques, maxis et rééditions sélectionnés par la rédaction et parus le 22 avril 2022 ou dans les jours précédents. Elle constitue le relevé le plus exhaustif des sorties de ces deux semaines, dont une partie aura été chroniquée dans Magic.
Notre playlist Spotify s’écoute par ici. Ou sur Deezer, par là.
Les chroniques de l’hebdo du 22 avril 2022
FONTAINES D.C.
Skinty Fia
(PARTISAN RECORDS) – 22/04/2022
Skinty Fia, troisième album du quintette irlandais, signifie «la damnation du cerf», juron jeté par les anciens tel un «Tonnerre de Brest !», quand ils font tomber quelque chose par terre. L’animal en question, le cerf géant irlandais, n’existe plus depuis près de douze mille ans. Il figure cependant sur la pochette de l’album. L’expression, elle, est toujours employée par la grand-mère du batteur du groupe, Tom Coll. La rencontre entre ce qui a disparu, ce qui est et ce qui sera est au cœur de cet album de dix titres, qu’il est conseillé d’écouter d’un trait. Fontaines D.C. a fait appel aux services du producteur Dan Carey (Squid, Sia, Franz Ferdinand…), pour la troisième fois. Après Dogrel (2019), images de la vie dublinoise, puis A Hero’s Death (2020), où Fontaines D.C. s’est révélé éprouvé par sa première grande tournée à travers le monde, Skinty Fia illustre la fierté et les tourments qui touchent l’identité irlandaise. En guise d’introduction, le groupe s’est saisi d’un fait divers paru dans le quotidien The Irish Post. In ár gCroíthe go deo («Dans nos cœurs pour toujours»), premier titre de l’album, est une épitaphe qui aurait dû être simplement inscrite sur la pierre tombale de Margaret Keane, Irlandaise décédée en Angleterre en 2020. L’Église anglicane (Church of England) a demandé à ce qu’une traduction de cette phrase apparaisse également sur le marbre, de crainte que le message en gaélique ne passe pour une «revendication politique» anti-britannique. La culture qui subsiste, les rivalités absurdes qui bousculent la vie ou le deuil : ces thèmes présentent un album plus ambitieux, avec une dimension grandiose pas encore observée chez Fontaines D.C., à travers les harmonies chorales de ce premier titre. Ce lyrisme naissant donne envie de croire qu’il se passera quelque chose de nouveau sur scène, lors de la tournée qui accompagnera la sortie de Skinty Fia.
Confinés, puis partis vivre à Londres, les membres de Fontaines D.C. racontent l’expérience contrastée d’Irlandais expatriés, en mémoire de ceux qui ont été forcés à l’exil. Entre les blagues douteuses ou approximations culturelles des Anglais à leur encontre, mais aussi la joie de tomber sur des compatriotes en soirée (Roman Holiday), l’album est teinté de culpabilité, celle d’avoir quitté le pays. Grian Chatten l’évoque apparemment grâce à l’image récurrente (The Couple Across the Way, drôle de ballade traditionnelle à l’accordéon, Skinty Fia) du couple condamné ou de l’amour qui passe. L’atmosphère reste sombre ; l’album a été majoritairement travaillé de nuit, dans le local londonien de Fontaines D.C. Riffs de guitares mélancoliques, effets d’écho/chorus (Bloomsday, How Cold Love Is), la voix de Grian Chatten qui semble venir de loin, basse mise en avant (Jackie Down the Line)… Le groupe se tient une nouvelle fois entre The Fall, The Wedding Present, Shame et les Stone Roses. Une oreille française mal renseignée peut toujours se planter en imaginant qu’ils viennent du nord de l’Angleterre. Morceau fort du disque, I Love You prend le pari de transcender la banalité. Fontaines D.C. y affiche explicitement son attachement au pays et s’en prend aux politiques qui ont malmené la population. Ce troisième album exprime un grand inconfort, auquel le groupe fait face et tente d’échapper de temps en temps, avec plus ou moins de réussite. Sortie de la question irlandaise, il est bien possible que cette sensation nous appartienne un peu à tous, ces temps-ci.
Marie Moussié •••••°
SORTIE CD, VINYLE [ÉDITION SIMPLE OU DOUBLE] ET NUMÉRIQUE
HOORSEES
A Superior Athlete
(HOWLIN BANANA RECORDS) – 22/04/2022
Si leur début de carrière avait été réussi avec un premier EP prometteur, le bien nommé Major League of Pain, le groupe parisien avait ensuite raté le coche l’année dernière avec Hoorsees, premier album qui, s’il était bien mieux produit, était aussi beaucoup plus chiant, la faute à un manque de précision dans le songwriting et à un batteur qui en faisait trop. Décidé à réparer le plus vite possible cette grossière erreur de parcours, le quartette d’adulescents déboule dans les bacs avec un second disque qui pourrait mettre tout le monde d’accord, retournant le paradigme habituel du premier LP génial et du second raté avec une force de caractère digne des plus grands champions. Fusionnant dans la joie et l’allégresse les guitares saturées et les mélodies finement ciselées, ce disque démarre avec un énorme tube, Weekend at Bernie’s, qui, outre ce cocktail divin et maîtrisé ici à la perfection, se clôt par un final dantesque où les cordes électriques surexcitées flirtent amoureusement avec des chœurs dévastateurs à la Foster the People, pendant qu’Alex part totalement en vrille en mode hurleur punk. La suite est une avalanche de pépites, entre (douce) violence mélodique sur Drama Kings, caresse pop sur Real Estate, tubes à la précision diabolique comme Blue Pants ou A Superior Athlete qui donnent envie de pogoter (gentiment) tout en hurlant nous aussi à tue-tête, riffs précis piqués à Julian Casablancas et «Ouhouhou» en pagaille. Au top de la forme, notre dandy nonchalant domine son micro comme jamais et nous raconte son quotidien pas bien délirant avec des paroles ultra délirantes, entre blagues autodérisoires sur son physique à la Cristiano Ronaldo, histoires de vacances ratées passées à bader sous ses lunettes fumées et son k-way et récits de journées inutiles à tuer le temps en matant des films de merde et des programmes sportifs insensés. Haletante du début à la fin, cette masterclass de rock «popisé» doublée d’une chronique de l’ennui existentiel fut enregistrée en une semaine d’autarcie dans un grenier ardéchois. Le tout parachevé par un mur de guitares grandiose qui touche les cimes du romantisme, avec un ultime gimmick vocal que n’aurait pas renié Adam Granduciel.
Maxime Jammet •••••°
SORTIE NUMÉRIQUE | VINYLE LE 15/05
BERTRAND BETSCH
J’ai horreur de l’amour
(MICROCULTURES / KURONEKO) – 22/04/2022
À ceux qui croyaient avoir tout lu et tout entendu de lui, après vingt-cinq années de fréquentation et seize albums au compteur déjà, Bertrand Betsch adresse un grand bras d’honneur, artistique, et un majeur bien tendu, poétique… En Adamo dépressif (la signature vocale est de plus en plus troublante), chanteur de charmes mort-nés, il pousse dans leurs retranchements extrêmes ses obsessions passées. Ici l’amour est un supplice, la vie un embarras glauque et les chansons des exutoires des rancœurs de l’intime : Tout doit disparaître évidemment, les autres sont des lâches (L’Aorte), «Rien ne remplace la souffrance / À part picoler à outrance» (sur Détruire dit-elle) et il faudra en finir… En mettant parfois les aiguilles dans le rouge, en saturant les guitares, en vomissant ses contemporain(e)s et en s’exposant à nu. «Il est temps que ça s’arrête» ? Le cynisme exacerbé et la provocation grossière ne trompent pas : les masochistes en redemanderont peut-être mais le jour où Bertrand Betsch retrouvera l’amour, il nous refera La Chaleur humaine (2007) et d’autres caresses aussi merveilleuses que Les Vents contraires et O les beaux jours… Il suffira de patienter encore, l’artiste est prodigue et, malgré les apparences, plutôt généreux…
Julien Courbe ••••°°
SORTIE CD ET NUMÉRIQUE
CHOCOLAT BILLY
Le Feu au lac
(KYTHIBONG / L’AUTRE DISTRIBUTION) – 22/04/2022
Le Feu au lac est un album qui fait du bien. Loufoque et foutraque parfois. Burlesque aussi. Mais toujours entraînant. Dans une certaine urgence, le quatuor (Armelle Marcadé Magermans, Jo Burgun, Ian Saboya et Jordan Pirozzi composent aujourd’hui la formation) signe onze titres attachants où la fantaisie règne en maître. Ce septième disque depuis les débuts de la formation en 2002 fait parfois le grand écart et enchaîne les styles : la chanson française à la Philippe Katerine (Au cinéma) ou La Femme (L’Appartement), l’art pop (L’Orientologue), la world music (Cinecittà), le rock (Watch Out !)… Mais chaque titre possède une identité forte, une signature reconnaissable, un environnement commun et une extravagance contagieuse. Dans ces multitudes de chemins, aussi bien grandiloquents que minimalistes, il y a toujours des mélodies enjouées et euphoriques, qui semblent parfois improvisées. Si l’accumulation d’idées peut parfois nous perdre (Devant derrière Californie), notamment quand l’absurdité prend le pas sur la musicalité, ce Feu au lac expérimental mais indiscutablement pop nous comble. Il n’y a jamais de limites à une imagination si débordante.
Luc Magoutier ••••°°
SORTIE CD, VINYLE ET NUMÉRIQUE
HATCHIE
Giving the World Away
(SECRETLY CANADIAN) – 22/04/2022
Hatchie fait se rencontrer dans un déluge de décibels les cultures alternatives et pop sur son deuxième album, Giving the World Away. L’intention n’est pas nouvelle mais cette fois, le son d’Harriette Pilbeam, de son vrai nom, est catapulté de l’underground aux stades, sans que l’artiste australienne ne renie ses premières amours de niche pour le shoegaze et la dream pop, le trip-hop et l’acid house. Sa pop grand écran s’épanouit entre nostalgie des nineties et futurisme, comme l’indique la pochette – un hommage au Roméo + Juliette de Baz Luhrmann – et ses collaborations. Elle a fait appel au géant invisible de la production indie américaine Jorge Elbrecht (Ariel Pink, Caroline Polachek) et au faiseur de hits Dan Nigro (Carly Rae Jepsen). Dans les textes, Hatchie parle d’amour partagé, de l’attirance à la passion puis à l’attachement, des troubles mentaux et insécurités qu’il faut chasser pour s’épanouir soi-même avant de s’épanouir à deux. “Trust what you fear / Use it to your advantage / Feel its strength” («Faites confiance à ce qui vous fait peur / Utilisez-le à votre avantage / Ressentez sa force»), chante-t-elle sur la très intime Take My Hand, sur son rapport au corps, du désamour à l’acceptation. Giving the World Away est une prise de pouvoir et une affirmation de soi. Un disque au fil duquel on assiste à sa métamorphose en pop star assumée et sûre d’elle.
Alexandra Dumont ••••°°
SORTIE CD, VINYLE, CASSETTE ET NUMÉRIQUE
T. REX
1972
(DEMON RECORDS / BIGWAX) – 22/04/2022
Sorti en hommage au cinquantième anniversaire de l’année 1972 de T. Rex, ce coffret démentiel commence avec The Slider, deuxième disque majeur de la période glam rock du groupe dans la continuité du mythique Electric Warrior (1971) bien qu’un peu moins bon, enregistré au château d’Hérouville en Normandie avec Tony Visconti à la baguette et renfermant le tube Telegram Sam. Vendu à tort comme le climax du groupe, l’album est accompagné par une série de disques qui témoignent en revanche de l’extraordinaire activité d’un groupe jouissant à gogo de sa fraîche renommée. D’abord avec un Live at Wembley où l’on entend Marc Bolan en forme olympique, avec une improvisation foudroyante sur son «morceau préféré» Cosmic Dancer et onze minutes dantesques de Get It On. On découvre ensuite avec avidité la bande originale du film-concert Born to Boogie, nourri entre autres par une performance dingo de Jeepster, une jam explosive de Tutti Frutti en studio avec Ringo Starr et Elton John, une impressionnante «Bolanmania» à Wembley et un medley rare enregistré chez John Lennon avec un quatuor à cordes. Plongée dans une année folle, cette collection se termine par des versions acoustiques et déchirantes jouées sur une radio américaine, le hit Children of the Revolution et ses arrangements soyeux, un pétard proto-punk avec Solid Gold Easy Action et, enfin, un disque de Noël offert à l’époque à ses fans avec vœux, chorale improvisée et mini pièce de théâtre absurde. 1972, cuvée fantastique.
Maxime Jammet •••••°
SORTIE COFFRET 5 CD, COFFRET 6 VINYLES ET DOUBLE VINYLE
MNNQNS
The Second Principle
(MNNQNS-YALTA / BIGWAX) – 22/04/2022
Entamée par plusieurs EP assez moyens dont certains morceaux ressemblaient à de vulgaires parodies de Television, la carrière d’un des groupes les plus surcotés du pays décolle enfin en 2019 avec Body Negative, du post-punk à la Parquets Courts du plus bel effet mâtiné de refrains à la Robert Smith et d’une créativité guitaristique que Tom Verlaine aurait cette fois-ci approuvée. Pas du genre à tourner en rond, le quatuor rouennais annonce avec The Second Principle la création d’un nouveau cycle avec un disque aux contours psychédéliques excellemment produit et masterisé à Abbey Road. Bourré de guitares saturées, de boucles synthétiques obsédantes et de refrains pop qui le stratifient plus ou moins, il part en fait dans tous les sens, entre tube potentiel façon The Strokes sur Full Circle Back, lenteur «freakée» guidée par un néo-Syd Barrett sur Eyes of God, post-punk synthétique et violent sur Harpoon, pop psychédélique «tame-impalesque» sur Massive Clouds Ahead, bordel angoissant sur Ultraviolent Ultraviolet et synthétisme expérimental sur Pyramid. Traversé par des bruits chelous, des solos virtuoses et des arrangements solides, l’album qui est à la fois passionnant et (parfois) trop bordélique se conclut sur un titre de huit minutes aux multiples phases et au final grandiose, avec une fusion majestueuse de pop bruitiste et de violons cuivrés.
Maxime Jammet ••••°°
SORTIE CD, VINYLE ET NUMÉRIQUE
VERN MATZ
A Treatise on the Rainbow
(NICE GUYS) – 22/04/2022
Deux, puis trois chansons s’écoulent, auxquelles on prête l’oreille et qui l’accrochent : qu’est-ce qui nous touche en elles ? Sont-ce leurs imperfections, l’humilité qui s’en dégage – leur chant lâché du bout des lèvres, comme à regret, leurs instruments rudimentaires et leurs accords éternels ? Les éclairs mélodiques qui traversent A Treatise on the Rainbow confirment que la beauté n’est jamais aussi déchirante que lorsqu’elle émerge, imprévue, d’un ciel de grisaille. Tel l’arc-en-ciel que ce disque convoque, la musique du duo américain vern matz touche par sa précarité, ses couleurs délavées qui frissonnent, ses averses persistantes. Puis advient le quatrième morceau de ce court album, No Name City, et l’on comprend : nous attendions cette chanson. De ce son mat comme s’il n’avait jamais été frotté au grand air, étouffé comme retenu sous le moelleux d’une couette, de cette lumière rasante comme filtrant d’une lampe de chevet et de ce chant chuchoté – bref, de cette musique d’intérieur – nous est offerte ici la quintessence, la plus immense des échappées. Son piano douloureux, sa voix atone et comme enfermée en elle-même, son mouvement faussement calme de vague, sont bouleversants. Cette grande chanson comme la lumière poudreuse qui baigne l’ensemble de ce troisième et bel album de vern matz appellent attention et écoute.
Pierre Lemarchand •••°°°
SORTIE NUMÉRIQUE
ERASERS
Constant Connection
(FIRE TALK / NIGHT SCHOOL) – 22/04/2022
La répétition jusqu’à l’excès. Quitte à épuiser. Constant Connection, troisième album d’Erasers, ressemble à une véritable épreuve, tant les Australiens – Rebecca Orchard et Rupert Thomas – n’autorisent aucune conciliation dans leur musique expérimentale. À partir d’un motif rêche, d’une boîte à rythmes mécanique et de quelques notes évanescentes, le duo, originaire de Perth, façonne des structures lancinantes et portées par des synthés lourds et graves. Ce bruitisme ambiant (ou ambient) absorbe la moindre tentative de mélodie : rien ne parvient à émerger, ni les solos de guitare comme sur You See, ni le chant d’Orchard, placé en surplomb et qui s’accommode de ces ennuyeuses plages électroniques, au mieux hypnotiques mais surtout stoïques et rébarbatives. Dépourvu de la moindre émotion, construit uniquement sur un psychédélisme ostentatoire, l’album s’écoute comme une longue boucle interminable. Les huit titres bourdonnants présentent la même tonalité, s’interdisent la nuance et anéantissent la moindre luminosité. Finalement, par sa volonté de plonger son auditeur dans une expérience sensorielle, proche du rêve et de la contemplation, Erasers n’offre qu’un voyage faussement complexe, fortement oubliable, et surtout totalement désertique.
Luc Magoutier •°°°°°
SORTIE VINYLE ET NUMÉRIQUE
KATE BOLLINGER
Look at It in the Light EP
(GHOSTLY INTERNATIONAL) – 22/04/2022
Native de Charlottesville, Kate Bollinger n’a sorti que trois EP et peut d’ores et déjà se targuer d’avoir séduit un certain Kanye West. Il a samplé son titre Candy sur Donda, le morceau hommage à sa mère, extrait de l’album du même nom sorti l’année dernière. Toujours sympa à valoriser sur un CV, surtout en amont de sa signature avec le label Ghostly International qui a elle-même précédé la sortie d’un nouveau format-court, Look at It in the Light. Si Kate Bollinger a ressenti le besoin de ralentir le débit des mots dans ses chansons, on reste en terrain familier. La voix est douce, caressante, et ses mélodies pop sucrées, doucement psychédéliques, ont cette éloquence polie qui la caractérise. La désormais basée à Richmond, en Virginie, s’interroge sur l’impermanence de l’existence pour l’accepter et lâcher prise. Sur la chanson-titre, elle se voile la face par peur d’opérer un changement drastique dans sa propre vie. Sur le premier single, Yards/Gardens, ses amis embrassent la vie d’adulte, ce qui la pousse à remettre en perspective ce qu’elle veut pour elle-même. La mère de Kate est musicienne et musicothérapeute, mais c’est le contexte pandémique actuel qui a forcé son introspection. Elle nous gratifie d’une œuvre refuge, qui nous prépare avec une douceur rare à affronter l’avenir pendant que le monde brûle.
Alexandra Dumont •••°°°
SORTIE VINYLE ET NUMÉRIQUE
Et notre chronique de l’album de la semaine :
SPIRITUALIZED – Everything Was Beautiful (BELLA UNION / [PIAS]), à lire ici.