Tous les mois, le making of d'une grande pochette. En mars, celle de "St-Homard", le deuxième album du guitariste Mocke, paru en 2016. Une fulgurance de retour de soirée – mais qui ne doit rien au hasard – signée du graphiste Rémy Poncet (aka Chevalrex côté musique).
Cet article est la reproduction de l'article "Trois regards sur l'auditeur" paru dans l'hebdo pop moderne n°10.
Graphiste ou musicien, musicien ou graphiste, telle fut longtemps la question. Rémy Poncet a fini par faire un choix : il serait les deux. Ou plutôt, il a fini par accepter que la carrière qu’il s’est choisie, celle de musicien, ne serait plus dissociable de celle d’artiste visuel qu’il a embrassée sans même s’en rendre compte. «Je fais de la musique depuis l’adolescence, pose Rémy pour bien faire comprendre son itinéraire. Et le travail sur les visuels s’est agrégé à cette activité musicale. Très vite, dès mes 14 ans au milieu des années 1990, je me suis mis à faire mes pochettes de cassettes, puis celles des copains, puis les affiches des concerts, puis celles du label DIY que j’avais monté avec mon frère. Il y avait toujours besoin d’images. Puis à un moment on m’a fait des commandes, c’est devenu professionnel, et les deux activités se sont développées de front, avec apprentissage sur le tas.»