Avec Ghosteen de Nick Cave & The Bad Seed, All Mirrors de Angel Olsen et Deceiver de DIIV, Magic vous a sélectionné les disques importants de ce vendredi 4 octobre.
NICK CAVE & THE BAD SEEDS – Ghosteen
(GHOSTEEN LTD)
Et si, en guise de dix-huitième album, Nick Cave nous avait offert l’un des sommets de cette année 2019 ? Voire de sa carrière ? C’est l’impression que laissent les premières écoutes de ce Ghosteen, diffusé depuis jeudi 23 heures, inscrit dans la continuité du Skeleton Tree de 2016 et annoncé en catimini il y a deux semaines à un fan sur le site officiel du groupe. Une chose est certaine : cet album éthéré doit beaucoup aux nappes flottantes de Warren Ellis, toujours présent aux loops et aux synthétiseurs, et à la prestation vocale bluffante du chanteur, plus gracieux, intense et à l’aise que jamais.
ANGEL OLSEN – All Mirrors
(JAGJAGUWAR)
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Sur certaines chansons de All Mirrors, le quatrième album d’Angel Olsen, plane une teinte coupante qui nous donne la sensation que la musicienne campe dans des gouffres béants. Une impression fracassée que viennent renforcer les aplats de cordes à la Melody Nelson, les percussions qui percutent la mélodie de plein fouet, ou les touches synthétiques récurrentes qui rappellent la froideur brûlante du dernier Sharon Van Etten.
DIIV – Deceiver
(CAPTURED TRACKS / DIFFER-ANT)
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Ballades dream pop alanguies sur tapis de soyeuses guitares shoegaze, montées de dissonances façon Sonic Youth, les dix titres de ce Deceiver nouveau ne dépareillent pas la discographie de DIIV, mais gagnent en précision et en nuances grâce à la production de Sonny Diperri, entendu chez My Bloody Valentine, Nine Inch Nails ou encore Protomartyr.
SAN FERMIN – The Cormorant I
(BETTER COMPANY / SONY MUSIC)
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Le quatrième album du collectif monté par Ellis Ludwig-Leone est une œuvre en deux parties, ce qui explique la durée relative de cette première sortie, 8 morceaux et 25 minutes. Délicieuses de précision et d’harmonie, ces mélodies figurent parmi les plus épurées proposées par San Fermin depuis 2013 et son premier chef-d’œuvre éponyme.
CORRIDOR – Domino
(SUB POP)
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Sans offrir de surprises, Domino, le nouvel album de Corridor, dissipe nos doutes : les guitares bavardent toujours mais pour dire des choses intéressantes et le tranchant des mélodies s’étourdit régulièrement dans des jams vaporeuses. Le disque se conclut sur deux titres en forme d’onomatopées, Pow et Bang (il ne manque plus que Biff), ce qui résume bien les qualités du groupe : des bagarreurs qui savent dessiner une ligne claire.
WIVES – So Removed
(CITY SLANG RECORDS)
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C’est le deuxième album d’Andrew Bailey à paraître ce jour. Car le guitariste de DIIV sort aussi son premier album avec Wives. Et avec ses guitares pétaradantes et dissonantes à l’agitation grunge, son chanté-parlé un peu braillard comme du rap old-school, cette formation a le potentiel pour devenir la nouvelle sensation punko-garago-DIY de Brooklyn.
Mais rien ne vous empêche d’écouter aussi les autres sorties du jour :
Wilco – Ode to Joy (dBpm)
Lightning Dust – Spectre (Western Vinyl)
Kacy & Clayton – Carrying On (New West Records)
V/A – Studio One DJ Party (Soul Jazz Records)
Penguin Café Orchestra – Handfuls Of Night (Erased Tapes Records)
Baden Baden – La nuit Devant (Starlite Rec.)
OTTO – Over The Top Orchester (Bureau B / Bigwax)
Jonathan Scherk & Daniel Majer – It’s Counterpart (Morr Music)
Portico Quartet – Memory Streams (Gondwana Records)
Empath – Active Listening on Earth reed (Fat Possum)
Marie Sigal – Les Géraniums (Khânopé / Microcultures / Kuroneko)
FAIRE – La Vie EP (Coq)
Sis – Bitter Cherry (Native Cat Recordings)
Yukuhiro Takahashi – Saravah! (We Want Sounds / Modulor)
Antoine Pesle – Hifi Romance (Bête Noire)
Josy & The Pony – Josy & The Pony (Zebra Recording)
Wonderfool – Wonderfool EP (Mad/PIAS)
Paupière – Jettatura EP (Lisbon Lux Records)
Julie’s Haircut – In The Silence Electric (Rocket Recordings)
Gong Gong Gong – Phantom Rhythm (Wharf Cat Records)
Meute – Live in Paris (Tumult)
