Nouvelle édition d’enfer ce week-end !

Une fois de plus, mais cette année peut-être encore plus que les autres, on sera bien avisé de se ruer ce week-end à la douzième édition du festival Mo’Fo qui se tiendra du vendredi 24 au dimanche 26 janvier à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), à moins de dix minutes Pédibus du métro Porte de Clignancourt. Haut lieu des musiques indépendantes (mais pas uniquement déviantes), le plus petit des grands festivals assure cette saison une programmation à la fois furieusement ouverte mais revenant aussi sur les traces de sa propre histoire.

Lançons-nous dans un survol forcement subjectif de trois jours de liesse… Le vendredi s’annonce coloré avec en point d’orgue l’excellent Orval Carlos Sibelius, auteur l’an passé avec Super Forma de l’un des meilleurs disque du cru ; les Russes de Messer Chups qui déçoivent rarement sur scène ; sans oublier l’ex-Panico Machi, qui saura sans aucun doute faire décoller les plus coincés du turban.

Un samedi soir qui pète le feu avec la transe sale, percussive et synthétique des excellents Blackmail, la tornade Electric Electric, le hip hop déviant de Rhume, le shoegaze nerveux de TV Ghost, le blues explosé de John The Conqueror. Les amateurs de thrash metal et de chanson à texte pogoteront quant à eux jusqu’à plus soif sur la tornade Cobra, qui jouera plus que jamais dans un lieu associatif pour les jeunes, et pour clore le long combat, Obits (ex Hot Snakes et Drive Like Jehu) atomiseront les derniers réfractaires.

On reviendra à de meilleurs sentiments le dimanche avec le retour d’un résident antifolk historique du festival, Jeffrey Lewis, ainsi que le grand Cass McCombs et la venue évènementielle de The New Mendicants, super-groupe pépère formé Joe Pernice (Scud Mountain Boys, Pernice Brothers) et Norman Blake (Teenage Fanclub, qui dynamita de joie le Mo’Fo en 2005). Les hipsters de tous poils se presseront eux pour voir la pseudo révélation Son Lux (il est fan d’Eric Serra lui, j’en suis certain), et puis il sera temps pour nous de succomber enfin à la tentation d’un hot dog vintage avant de regagner dans le froid mais le cœur plein d’allégresse nos pénates.

Etienne Greib

PS. Des places à gagner.

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