En 2021, le premier album solo d’Olivier Rocabois (ex-Slove, ex-All If, ex-Kool Bandits) l’avait soudain projeté – ou plutôt rendu visible et audible – sur la carte musicale de l’Hexagone, avec une "classic pop" en anglais souvent qualifiée de baroque et de majestueuse. Pour la suite de sa discographie, qui nous est proposée aujourd’hui, ce Breton exilé volontaire en région parisienne ne s’est pas vraiment assagi, et passe un nouveau cap avec "The Afternoon of Our Lives", peut-être moins baroque – quoique – mais tout aussi barré. Et plein d’ambitions.
Après Olivier Rocabois Goes Too Far, ton premier album solo, avais-tu une idée très précise de ce à quoi tu voulais aboutir avant d’enregistrer The Afternoon of Our Lives ?
Non, comme c’est souvent le cas pour moi. J’avais une ligne directrice qui était face A/face B avec l’idée d’un contraste, l’une qui faisait entendre mon versant public, le côté comédie sociale, et l’autre qui aurait été plus introspective… C’était en gros la philosophie de départ, mais il ne faut pas non plus aller chercher trop loin. Je ne suis pas Aristote. L’autre chose que j’avais en tête et qui m’avait un peu refroidi lors de la sortie d’Olivier Rocabois Goes Too Far, c’est cette notion d’album «dérivatif» comme j’ai pu l’entendre aussi à propos des Lemon Twigs, avec les références aux Beatles ou encore à The Divine Comedy, que j’assume mais qui ne font pas toute ma musique. Je voulais éviter cet écueil avec The Afternoon of Our Lives même si cela peut paraître assez immodeste.