Avec Parcels de Parcels, Ancient Majesty de Portier Dean et Love is Magic de John Grant, Magic vous a sélectionné les disques importants qui sortent ce vendredi 12 octobre.
Parcels – Parcels (Because Music)
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Après s’être forgé une solide réputation sur scène (notamment en première partie de Phoenix), la formation australienne sort enfin ce disque très attendu. Jouissivement surprenante, elle réussit un coup de maître : se réinventer dès son premier album, un disque à la précision ahurissante, au talent éclaboussant et à l’ivresse infinie.
Portier Dean – Ancient Majesty (Microcultures / Differ-Ant)
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Le travail minutieux de Gildas Lemardelé et Gwendal Demeslay trouve sa plénitude quand cette pop-folk fricote avec un rythme plus dense et quelques effets électroniques (The Pool, Pythia ou le très groovy Grazalema). Comme Makeshift, Portier Dean séduit par sa maîtrise et son inventivité. La Normandie, nouveau Brooklyn ? Il faut commencer à y croire.
Calvin Johnson – A Wonderful Beast (K Records / Differ-Ant)
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Calvin Johnson est de retour avec un album plus produit que jamais avec d’innombrables plages de guitares et synthétiseurs. Mais la voix de l’Américain n’a rien perdu de sa nonchalance et envoute toujours autant.
John Grant – Love is Magic (Bella Union)
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Prolongeant le propos entamé par la disco tout en dérive de Pale Green Ghosts (2013), John Grant teinte son électro-pop d’une humeur glaciale presque dérangeante. Love is Magic a cette vertu rare de dérouter et d’interroger. Un disque complexe, baroque et flamboyant.
The KVB – Only Now Forever (Invada Records)
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The KVB s’amuse à allier les contraires. Le duo londonien, installé à Berlin, fait cohabiter le nerveux et l’extatique, le lumineux et l’occulte grâce à des claviers qui s’entrechoquent dans un fracas aussi bien coldwave que shoegaze.
Connan Mocassin – Jassbusters (Mexican Summer)
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Le Néo-Zélandais baladeur revient avec un troisième album (concept, accompagné d’un film-concept) qui renoue avec le minimalisme languide du premier Forever Dolphin Love (2011). Durées étirées, longs soli de guitares serpentins, glissant vers la dissonance, la perte des sens, le sommeil, Jassbusters la joue soft-soul de rêve.
Kurt Vile – Bottle It In (Matador Records)
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Kurt Vile revient à ses premiers amours : le DIY, le lo-fi et la tranquillité de Philadelphie, ville natale où il est érigé en fresque. Le nord est célébré dans toutes ses nouvelles ballades laid back. Trahissant son adoration pour Bob Dylan et Neil Young, l’ancien des War On Drugs marie avec justesse sa voix traînante aux ambiances folk et rythmes blues.
Elvis Costello and The Imposters – Look Now (Concord Records)
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Avec Look Now, Elvis Costello réalise une œuvre de synthèse, un pied dans les mouvances rock d’Imperial Bedroom (1982), l’autre dans Painted From Memory (1998), réalisé avec Burt Bacharach, qu’il retrouve ici. Il tient cette posture de la rupture par la douceur, et c’est ce qui donne cette attraction irrésistible à sa pop surannée.
Club Cactus – Club Cactus (Beg Rose Records)
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Avec Anthony Laguerre (Filiamotsa, Praag, Noctura…) et Jean-Michel Pires (Bruit Noir, NLF3…), aucune guitare, basse ou synthétiseur. Pas même une petite trompette, quelques violons ou un subtil xylophone. Juste deux batteries, face à face qui, par leurs rythmes sauvages, proposent des ambiances furieuses à des voix qu’on aime ici (Bouaziz, Bienvenu…). En concert le 23 octobre lors de la soirée Magic #7 au Supersonic.
Cash Savage and The Last Drinks – Good Citizens (Mistletone Records)
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La scène australienne se porte décidément très bien. Le charisme de Cash Savage, porté par des textes entre conscience politique et reflexion personnelle, s’intègre parfaitement à des mélodies rageuses et entraînantes, jouées en compagnie des Last Drinks.