Hier on évoquait rapido le label Atelier Ciseaux à la faveur du retour aux affaires inopiné de son ancien poulain Jeans Wilder. Et rebelote, c’est encore avec la discrète et précieuse maison de disques que l’on traite aujourd’hui, cette fois pour une cassette qu’elle publiera le 14 octobre : le premier album du duo Vesuvio Solo, Favors, que l’on vous invite à écouter en intégralité juste après l’inévitable laïus qui suit.
Le tandem Vesuvio Solo est composé des amis d’enfance Cameron MacLean et Thom Gillies, ce dernier ayant un temps tenu la basse au sein de TOPS. Cette précision permet déjà de présager de l’univers sonore de Favors, mais en rester là serait réducteur et ne rendrait pas justice à l’attention méticuleuse que portent Cameron et Thom aux textures synthétiques et à la progression organique de leurs mélodies et refrains.
Mêlant voix de tête extatique et chant de crooner allumeur, riffs déliés et couple basse/beats chaudement enlacé, bidouilles de machines et instruments classiques, Vesuvio Solo fait varier le curseur de son groove et de sa réverb’ avec un doigté de soie, s’amusant à naviguer entre synthpop nostalgique et disco réinventé, tendre bluette electropop et funk fripon (VS se permet même un instrumental acoustique et pastoral en cours de route). De la pop embrasse-tout, paradoxale et donc drôlement moderne.
En résultent des tubes tels qu’Amy Sakamoto, Don’t Ask Don’t Tell, Avion, Presence ou Boy Blue et une collection qui peut parfois évoquer à la louche un croisement entre la sensualité glacée de Geoffrey O’Connor et le swing éthéré de Kindness (pour votre gouverne, on a croisé Prefab Sprout dans la litanie des comparaisons). Laïus terminé, vous pouvez écouter !
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