Cinq ans après Currents, le quatrième album de Tame Impala, The Slow Rush présente de nouveaux sons, de nouvelles esthétiques et mélange les styles dans un fracas qui va résonner en ce début de décennie. Rencontre avec Kevin Parker, un artiste majeur qui ne regarde jamais en arrière.
PROPOS RECUEILLIS PAR LUC MAGOUTIER
On n’a jamais attendu aussi longtemps entre deux Tame Impala. Pourquoi?
C’était juste long à faire. Il y avait tellement de choses que je désirais essayer. Et puis je voulais faire les choses comme je le souhaitais. Sans viser la perfection, ça m’a pris du temps. Mais je suis content d’en avoir fini. À un moment, je me suis même dit: “Est-ce que je vais vraiment arriver à finir ce putain d’album?”
Si l’on regarde un peu en arrière, es-tu surpris par le succès qu’a rencontré Tame Impala depuis le premier album, il y a dix ans ?
Bien sûr. Parfois, je suis encore surpris. Et parfois ça me semble logique. Parce qu’à certains moments, je suis amoureux de ma musique. Quand ça arrive, je comprends ce succès. Mais normalement, j’essaye de ne pas y penser.
Tame Impala reste l’un des rares groupes indés qui parvient résister à l’hégémonie du rap ou de l’électro. As-tu conscience du statut presque iconique que tu as obtenu en seulement dix ans et trois albums?
Tu as peut-être raison… Mais même si c’est vrai, je pense que c’est juste par défaut car il n’y a pas beaucoup d’autres groupes indépendants qui ren-
contrent le même succès que Tame Impala. Dans le monde indé, il y a toujours ce désir de rester petit. Mais je n’ai jamais eu peur d’être plus grand. Je n’ai jamais eu peur d’essayer de nouvelles choses, d’intégrer de nouvelles idées à ma musique. Je pense que si tu crois en ce que tu fais, tu dois être le plus ambitieux possible. Tout simplement pour être le meilleur possible sans ressentir de peur. Après, je ne me considère pas assez célèbre pour avoir à me soucier de ça… La suite est à lire dans le Magic#219 en ce moment en kiosque et disponible dans notre boutique en ligne.