Une interview rare d’Holy Shit avant le MIDI-Festival ce week-end

Alors que l’édition estivale hyéroise a été confirmée les 24 et 25 juillet 2015, ce week-end – les 7, 8 et 9 mai – aura lieu à Toulon un nouveau rendez-vous printanier pour l’unique et précieux MIDI-Festival.

Au programme de ces trois jours, partagés entre l’opéra, l’Omega Live ou encore le musée des arts asiatiques : les nouvelles chansons très attendues d’Aline, la révélation Ibeyi, l’electro savante de Barnt, les chouchous pop de Horsebeach, les paysages sonores et sensoriels de Syracuse, le producteur Ghost Culture et sa dance millésimée, et plein d’autres choses.JTNDaWZyYW1lJTIwd2lkdGglM0QlMjI1NDQlMjIlMjBoZWlnaHQlM0QlMjIzMDYlMjIlMjBzcmMlM0QlMjJodHRwJTNBJTJGJTJGZW1iZWQuZnJhbmNldHYuZnIlMkYlM0Z1ZSUzRDA1NDQzMzQyYjA5M2JlNDQ5Y2I2MjAzYjllY2E2M2M2JTIyJTIwZnJhbWVib3JkZXIlM0QlMjIwJTIyJTIwc2Nyb2xsaW5nJTNEJTIybm8lMjIlM0UlM0MlMkZpZnJhbWUlM0U=Dans le numéro de mai de magic, actuellement en kiosque, on revient sur la trajectoire du MIDI-Festival en compagnie de son fondateur Fred Landini, qui discute pour l’occasion avec Etienne Blanchot de la Villette Sonique. Une entrevue croisée où l’on évoque notamment un épisode fameux de l’histoire du Midi : la performance hautement perchée du groupe Holy Shit en 2006.

Un concert donné à la Villa Noailles après moult péripéties, tissant en un week-end aussi chaotique qu’intense la relation privilégiée entre l’événement varois et la scène “feltienne” de Californie.

“C’était techniquement plutôt faible (Chris Owens à la batterie, c’est déjà un problème à la base), mais captivant en termes d’intensité. J’aurais presque envie de les comparer au Velvet Underground pour la vision arty et la prise de risque totale”, se souvenait Fred il y a deux ans.

Et on en profite aujourd’hui pour partager (enfin) avec vous une interview vidéo rare de Holy Shit, réalisée il y a neuf ans par Jean-Luc Charles, à Hyères, au moment de ce concert. Elle a été mise en ligne l’année dernière, mais elle reste encore trop peu vue.On y voit toute la bande s’exprimer devant une caméra fixe, quinze minutes durant. La composition du tableau est déjà fantastique ! Ariel Pink qui ricane à la fenêtre, à moitié concerné, à moitié à l’ouest ; Corey Lee Granet (The Warlocks) et ses lunettes noires, avec le leader instable Matt Fishbeck presque torse-poil à ses pieds ; Christopher Owens avec ses mèches blondes, qui n’a pas encore formé Girls mais qui minaude déjà comme une ado mal dans sa peau ; Kate “from the desert”, qui joue du melodica sur scène ; et puis Emily Jane (Bubonic Plague, Nite Jewel), qui n’en a pas grand-chose à faire en arrière-plan.

Bref, une belle bande de poseurs arty californiens, tous camés fatigués après leur voyage de trente-six heures depuis les États-Unis (des attentats venaient d’être déjoués à Londres, entraînant des retards énormes et la perte des bagages de l’équipée).

“Toute ma famille est morte. Alors j’en ai trouvé une autre, à Echo Park – ce sont eux”, commence Matt Fishbeck en présentant ses amis. Les partis pris de réalisation de Jean-luc Charles, sûrement contraints, participent à rendre la séquence encore plus lunaire qu’elle n’a dû l’être en direct.

Au-delà de ce côté surréaliste, on apprend de belles choses pendant cette entrevue improvisée, comme le récit de la première rencontre entre Fishbeck et Owens, ou quand Matt évoque son amour de la mélodie, de New Order, Factory Records ou The Durutti Column.

Matt Fishbeck confie aussi que la chanson Bombs Away, qu’il a déjà écrite à l’époque avec Ariel Pink, représente pour lui le morceau idéal qu’il avait toujours rêvé de composer. C’est p’têt pour ça qu’il a plus fait grand-chose depuis.

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