Vera Sola, "The Line" clip screenshot
Vera Sola, “The Line” clip screenshot

Vera Sola annonce son deuxième album pour février 2024, l’ambitieux Peacemaker

Révélée en 2018 avec un premier album, "Shades", classé au 2e rang de nos meilleurs disques de l’année, l’Américano-Canadienne Vera Sola annonce la parution de son deuxième disque, "Peacemaker", le 2 février 2024.

Si vous avez usé jusqu’à la corde Shades, son premier album paru en 2018, vous retrouverez dans The Line, single paru mardi, le timbre si singulier de Vera Sola, à la fois grave et féminin, lyrique et habité. L’artiste américano-canadienne n’avait donné que peu de nouvelles depuis 2019 et la fin d’une grande tournée internationale : The Line est son second single cette année après Desire Path.

Vous aurez en revanche peut-être du mal à retrouver l’épure et la simplicité brute qui présidaient à la sublime mélancolie de son premier LP. Réalisé en quasi-autarcie, si ce n’est en catimini, Shades n’est qu’un lointain souvenir à l’écoute de The Line, un rock énergique, porté par des guitares et une batterie comme des chevaux au galop, et des arrangements des cordes qui sont l’une des signatures de Peacemaker, le deuxième album que Vera Sola fera paraître le 2 février 2024, chez City Slang, elle qui avait sorti son premier disque sur son propre label.

«Je vois ce disque comme une sorte de topographie de la mémoire, où chacun des souvenirs s’élèverait en relief sur une carte de notre esprit», explique Vera Sola, désormais basée à Los Angeles, dans le communiqué accompagnant cette annonce. «Il s’agit d’une collection d’histoires [onze chansons, ndlr] cousues ensemble, avec cette qualité onirique particulière qui permet à des espaces disparates de converger en une seule immensité connue de tous.»

Enregistré à Nashville, avec une douzaine de musiciens et l’aide du producteur Kenneth Pattengale (The Milk Carton Kids), Peacemaker se veut une œuvre beaucoup plus ouverte et lumineuse, même si elle n’est pas étanche au fracas du monde.

En avril 2019, Vera Sola avait indiqué entre deux morceaux, aux lecteurs de Magic, à qui elle avait réservé le tout premier concert (privé) de sa tournée européenne : «C’était la chanson la plus triste que j’ai jamais écrite, et j’ai rencontré de nouveaux amis, et elle est devenue heureuse». Ce mouvement de balancier est à l’œuvre dans Peacemaker, grand disque signé par une personnalité qui s’assume désormais totalement comme autrice-compositrice, musicienne et réalisatrice, dix ans après ses premiers pas dans la pop comme discrète bassiste d’Elvis Perkins.

La version studio de I’m Lying, jouée lors de la même session en trio pour Magic, pour la première fois en public, se trouve aussi sur Peacemaker.

Notre équipe aura très largement l’occasion de vous reparler de ce disque important dans les semaines à venir.

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