Au sommaire de notre prochain trimestriel, Katerine revient aux côtés de Pierre Daven-Keller pour un "Le Roi" au clip délirant.
Avant de consacrer sa vie à la musique et à l’art à partir de ses 17 ans, le Vendéen d’origine Philippe Katerine était un joueur correct et amateur compulsif de basketball, un sport qui avait déjà l’honneur du clip de Liberté en 2010. Et pour cause : «De 7 à 17 ans, j’étais inscrit au club de ma ville, l’Epine Basket de Chantonnay. J’étais un allier assez adroit. J’ai même été sélectionné dans les équipes de jeunes de Vendée […] J’avais des classeurs remplis de statistiques inventées et de dessins de joueurs sortis de mon esprit», avait-il raconté à L’Équipe à l’époque.
Mêlant son passé et son présent dans une autofiction délirante, le titre Le Roi, composé avec son ami de toujours Pierre Daven-Keller, revient sur tous les talents de Katerine. Pour le promouvoir : un clip en trois dimensions en forme de plongée dans l’inconscient profond de l’artiste. Un endroit intime où il s’imagine, avec autodérision, en roi de tous les games, se rêvant Magic Johnson et enfilant les tubes face à un public de fans soumis, avant de mourir de façon métaphorique pour redevenir celui qu’il a toujours été, en l’occurrence Philippe Katerine, enchaînant toujours les paniers avec facilité mais face à une armée de squelettes en délire.
Cette farce sur le pouvoir et la mégalomanie a été mise en images par Igor Keltchewsky, vidéaste créatif fasciné par les avatars et les mondes futuristes. Quant au titre, mixé par le producteur Nk.F et traversé par la voix perchée de Katerine, sa nouvelle direction synthétique a été inspirée à l’artiste par l’écoute émouvante du disque Planète (2022) du même Daven-Keller.